Motion d’appui pour les acériculteurs qui réclament plus d’hectares en forêt publique
Radio-Canada
De nombreuses municipalités du Bas-Saint-Laurent ont adopté une résolution d'appui aux producteurs acéricoles dans les dernières semaines. Les producteurs de sirop d'érable réclament toujours que Québec protège 200 000 hectares de forêt publique pour que des entailles puissent y être exploitées.
L'objectif de cette demande de la part des acériculteurs est d'assurer l'avenir de l'industrie en permettant à certaines entreprises acéricoles de prendre de l'expansion et à de nouvelles de voir le jour.
Le président du syndicat des Producteurs et productrices acéricoles du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, Justin Plourde, explique que, par cette réservation, les acériculteurs souhaitent pouvoir aménager ces hectares de forêt publique en concertation avec l'industrie du bois, afin de permettre certaines coupes de bois tout en préservant les meilleurs érables pour la production de sirop.
« Les prix des lots à bois explosent. Donc, c'est difficile pour quelqu'un qui veut démarrer, pour un jeune, d'acquérir tous les équipements, d'acquérir les lots boisés requis pour démarrer. »
C'est pour ça que c'est important que les gens puissent avoir des superficies définies pour l'acériculture, qui sont aménagées pour l'acériculture, afin que des jeunes qui veulent démarrer ou qui veulent se consolider puissent le faire, poursuit-il.
Claude Fecteau, un acériculteur de Matapédia, abonde dans le même sens.
Son entreprise compte 32 000 entailles, dont 4500 en forêt publique.
Le fait de pouvoir entailler des arbres de la forêt publique, non loin de sa forêt personnelle, lui a permis d'agrandir son entreprise et d'offrir de l'emploi à six personnes de 20 à 30 semaines par année.
Il aimerait sentir que Québec reconnaît l'industrie acéricole au même titre que celle du bois. Pour lui, l'acériculture est aussi une façon de garder son coin de pays vivant.
