Monsieur le ministre, il faut rappeler le CRTC à l’ordre!
TVA Nouvelles
Monsieur Pablo Rodriguez, ministre du Patrimoine canadien,
La désormais célèbre décision rendue par le CRTC plus tôt cette semaine, dans l’affaire d’une plainte envers Radio-Canada pour l’utilisation jugée abusive du mot en «n» dans une chronique de Simon Jodoin, m’a choqué à tel point que j’ai dû faire un bon pas de recul pour réfléchir avant de vous écrire.
Encore aujourd’hui, j’ai beau tourner cela de tous les bords, je n’arrive toujours pas à comprendre comment le CRTC, cet organisme censé garder la liberté d’expression au cœur de toutes ses analyses, a pu se planter à ce point en rendant une décision totalement déconnectée de son mandat.
Mais au-delà de mon incapacité à comprendre la logique derrière cette décision, c’est surtout la colère qui m’habite. Comment le CRTC a-t-il pu être aussi négligent en s’attaquant de front à un principe aussi sacré que la liberté d’expression, en censurant littéralement des mots, des titres, des sujets de discussion? Comment l’organisme qui a pour devoir de protéger les espaces d’échanges ouverts et éclairants que sont nos médias en est-il arrivé à céder face à la pression de ceux qui prônent l’effacement des sujets délicats du discours public?
Écoutez les commentaires de Julia Pagé et Rémi Villemure sur QUB radio :
Monsieur le ministre, malgré nos différences de vues politiques, je sais que nous partageons une vision semblable de notre système de radiodiffusion. Nous voulons un environnement où toutes et tous peuvent s’exprimer librement, où il est possible de débattre, respectueusement, même quand le sujet est sensible.
Le CRTC vient de saboter cet idéal par une décision irréfléchie. Cela a été maintes fois répété, le «droit de ne pas être offensé» n’existe pas. Être offensé, c’est un peu la contrepartie de la liberté d’expression, laquelle est encadrée par d’autres mesures juridiques. Ceci aurait dû être suffisant pour que le CRTC refuse d’étudier la plainte, mais il a plutôt choisi de s’aventurer sur un terrain difficile et a maladroitement créé un dangereux précédent.
Il s’agit d’une preuve de plus que les Québécoises et Québécois ne peuvent pas se fier à un organisme fédéral pour protéger ou à tout le moins prendre en compte et respecter les spécificités culturelles et linguistiques du Québec. Il faudra rester alerte pour rappeler que les valeurs de la nation québécoise diffèrent de celles du Canada multiculturaliste, et que les décisions concernant le Québec doivent prendre ce fait en considération. Si le Canada veut suivre la vague woke, grand bien lui fasse. Mais il doit prendre acte que ce n’est pas la tasse de thé des Québécoises et Québécois.
En cette Journée mondiale des parents, les bibliothèques publiques québécoises tiennent à lever leur chapeau à tous les parents. Que ce soit en leur apprenant à nouer leurs lacets, à pratiquer leurs multiplications en doublant une recette ou à lire leur livre préféré, le dévouement pour leur bien-être permet d’entrevoir un avenir plus radieux, où chaque enfant grandirait avec les mêmes chances de réussite.
PUNTA CANA | Questionné par Le Journal sur place, le directeur de l’hôtel Bahia Principe Luxury Ambar a tenu à défendre les agissements de son personnel, affirmant que le jeune William Gareau était en état d’ébriété avancé avant le drame, alors qu’il s’était présenté au bar à 22 reprises en deux heures.