Mois de la Fierté : l’artiste Laurent Vaillancourt partage son parcours
Radio-Canada
Les œuvres de l'artiste visuel Laurent Vaillancourt ont voyagé, mais l'histoire personnelle de cet artiste de Hearst est moins connue. L’homme de 68 ans prend la parole pour faire tomber les préjugés sur les membres des communautés LGBTQ2+.
Il faut être soi-même, il faut s’accepter, c’est sûr qu’il y a une pression sociale parfois. Mais là, ça change, maintenant tu le vois à la télévision, des ''stars'' [se disent] ouvertement gaies, lance M. Vaillancourt qui estime que l'époque actuelle est plus ouverte qu'auparavant sur la question homosexuelle.
Il faut arrêter de dénigrer, de rejeter les gens qui sont différents de nous, dit-il en ajoutant qu’il faut embrasser la différence.
Un des premiers noirs à Hearst, c’était un médecin, on était bien content. Ce n’est pas parce que tu as une couleur de peau différente que tu es différent, c’est un peu la même chose pour le milieu LGBTQ2+. Il faut vivre ensemble, il faut accepter la diversité sous toutes ses formes.
Laurent Vaillancourt a su faire abstraction de la pression sociale en affichant son homosexualité dès l’âge de 19 ans. Une sortie du placard facilitée après un bref un passage à Montréal et par son métier.
Tout le monde le savait à Hearst. Je pense aussi au fait que j’étais artiste, jeune artiste à l’époque, c’était plus acceptable, se souvient-il, en disant qu'il n'avait pas peur de danser dans les bars clandestins de sa région.
J’étais assez exubérant aussi à l’époque. Des fois, ça m'arrivait de danser avec des gars qui eux étaient bien game, des amis à moi, évoque-t-il.
Au milieu des années 1970, l’homosexualité n’était pas aussi bien accueillie dans le paysage culturel, et Laurent Vaillancourt a été un pionnier à Hearst. C’est le premier, on n'en connaissait pas d’autres, se remémore Pierrette Morin qui a connu Laurent Vaillancourt à l’école secondaire.
Son parcours a pu servir de modèle au frère cadet de Mme Morin qui est à son tour sorti du placard quelques années plus tard.
