Missiles israéliens contre roquettes palestiniennes à Gaza
Radio-Canada
L'armée israélienne et des combattants palestiniens de la bande de Gaza se sont livrés à des affrontements à coups de missiles jeudi avant l'aube, moins de 36 heures après une visite du secrétaire d'État américain venu plaider pour une désescalade.
Ces affrontements ont eu lieu jeudi entre 2 h 30 et 3 h 30, et sont restés limités. Les frappes aériennes israéliennes étaient attendues après le tir mercredi à la tombée de la nuit d'une roquette palestinienne, interceptée par le système de défense antiaérienne, Israël ayant l'habitude de ne pas laisser de telles attaques sans réponse.
Les services de secours n'ont fait état d'aucune victime de part et d'autre.
Hazem Qassem, porte-parole du Hamas, mouvement islamiste palestinien au pouvoir dans la bande de Gaza depuis 2007, a qualifié les frappes israéliennes de poursuite du cycle de l'agression contre le peuple palestinien, et accusé le gouvernement israélien et sa politique extrémiste d'ouvrir grand la porte à une escalade sur le terrain.
L'armée israélienne a prévenu de son côté qu'elle tenait l'organisation terroriste Hamas responsable de toute activité terroriste en provenance de la bande de Gaza et que le mouvement devrait payer les conséquences des atteintes à la sécurité d'Israël.
Selon des sources de sécurité locales palestiniennes, les frappes israéliennes ont touché un centre d'entraînement des Brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas, dans le camp de réfugiés d'al-Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza, et un autre au sud-ouest de la ville de Gaza.
Selon l'armée, des avions de combat israéliens ont frappé un centre de production et de stockage de matières premières chimiques utilisées pour une ligne de production de roquettes appartenant au Hamas et un centre de fabrication d'armes, tous deux situés dans le centre de la bande de Gaza, microterritoire de 2,3 millions d'habitants sous blocus israélien depuis que le Hamas y a pris le pouvoir en 2007.
Le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), groupe armé palestinien laïque, a revendiqué entre ces deux séries de frappes un tir de barrage de roquettes en réponse à l'agression sioniste , provoquant le déclenchement des sirènes d'alerte à Sdérot, ville du sud d'Israël proche de la bande de Gaza.
Les Brigades al-Qassam ont indiqué de leur côté avoir riposté aux frappes israéliennes en tirant des missiles à partir du sol.