Marketing et réconfort de la poupée Bout d’chou
Radio-Canada
Avez-vous déjà adopté une poupée Bout d’chou? Grâce à l’ingéniosité de sa mise en marché, ce jouet a connu une immense vague de popularité dans les années 1980.
Une autre excentricité que nos voisins du Sud se paient, annonce l’animatrice Louise Arcand au Téléjournal du 1er janvier 1982.
Dans l’état de Georgie, aux États-Unis, une boutique aux allures d’hôpital permet à des consommateurs de vivre une expérience d’adoption en faisant l’acquisition d’une poupée.
Il faut vraiment se pincer en visitant un endroit pareil, déclare le journaliste André Bédard au Babyland General Hospital de Cleveland.
Dans les différentes pièces de cette ancienne clinique transformée en boutique, des poupées sont disposées dans une pouponnière, un coin lecture, une classe d’éveil ou encore une salle de chirurgie. De faux médecins et infirmières s’affairent autour de ces dernières afin de s’assurer qu’elles sont bien dorlotées et stimulées.
Le bureau d’adoption est l'ultime étape de cette visite. Après avoir juré de subvenir au besoin du bébé et de lui donner toute l'affection nécessaire, les clients peuvent repartir avec une poupée unique au coût de 125 $ US.
En 1982, les Little People du designer Xavier Roberts sont en vente dans quelques centres d’adoption seulement aux États-Unis. Moins d’un an plus tard, ils seront commercialisés sous le nom de P’tits Bouts de Choux (Cabbage Patch Kids) ou poupées Bout d’chou à la suite d’une association avec le fabricant de jouets Coleco.
Ce reportage au bulletin de nouvelles Ce soir du 4 décembre 1984 illustre bien l’engouement que suscitent les P’tits Bouts de Choux lors de leur mise en marché au Canada.
Deux ans après leur première apparition dans les commerces canadiens, les poupées Bout d’chou sont toujours aussi recherchées.
