Marie Stuart au Périscope : entre l’ombre et la lumière d’une reine
Radio-Canada
La compagnie de théâtre Les Écornifleuses présente au Périscope Marie Stuart. La pièce propose une rencontre croisée entre la reine d’Écosse et sa cousine lointaine Élisabeth Iʳᵉ, reine d'Angleterre.
Marie Stuart a été emprisonnée pendant 18 ans. L’ordre de sa condamnation à mort avait été donné par la reine Élisabeth. Historiquement, les deux femmes ne se sont jamais vues. Cette œuvre permet d’imaginer comment aurait été leur relation, si elles s’étaient rencontrées.
C’est comme un accès privilégié aux derniers moments de Marie Stuart, explique Marie-Hélène Lalande, directrice générale et codirectrice artistique des Écornifleuses. Pendant la pièce, la prisonnière se remémore les éléments marquants de sa vie.
Le texte amène le spectateur dans l’intimité des deux personnages féminins. On dépouille chacune de ces reines de leurs apparats de reine pour retrouver comment elles vivent leur rapport aux hommes, à la maternité et avec cette autre femme, raconte la comédienne.
Marie-Hélène interprète Élisabeth alors que Joanie Lehoux a le rôle de Marie Stuart. Les deux comédiennes interprètent chacune une reine, mais aussi la servante de l’autre. Elles alternent entre une position d’autorité et de confidente. Il y a vraiment un jeu intéressant pour nous de s’amuser à passer de l’une à l’autre. Le doute peut planer à certains moments puisque les comédiennes ne changent pas de costume. Il peut être difficile de saisir qui est la reine et qui est la servante. On s’est amusé avec ça, ajoute Mme Lalande.
Le choix de travailler avec Frédéric Dubois pour la mise en scène s’est fait naturellement. Il y a quelques années, il avait déjà abordé l’univers des femmes de pouvoir avec Les Écornifleuses. Ensemble, ils avaient présenté le texte Les reines au Carrefour international de théâtre.
La lumière prend une place importante dans la création. Caroline Ross s’est chargée des éclairages et de la mise en espace. La codirectrice artistique explique que les femmes veulent exister dans la lumière. Elles ont également une grande part d’ombre.