Marie-Philip Poulin : bâtir sa légende
Le Journal de Montréal
La hockeyeuse québécoise Marie-Philip Poulin a ajouté à sa légende aux Jeux olympiques de Pékin en livrant une autre performance exceptionnelle en finale.
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Poulin est d’ailleurs devenue l’unique athlète évoluant au hockey, tous genres confondus, à marquer dans quatre finales olympiques. Elle compte surtout trois buts vainqueurs pour autant de médailles d’or.
Poulin a inscrit deux buts et une mention d’aide dans la victoire de 3 à 2 du Canada contre les Américaines. Son second filet de la rencontre, inscrit à mi-chemin en deuxième période, donnait une avance de trois buts aux représentantes de l’unifolié. La séquence, amorcée par Sarah Nurse et Brianne Jenner, a ultimement fait la différence dans la rencontre. Poulin a également marqué le deuxième but des Canadiennes.
Malgré une défaite de 3 à 2, subie à l’issue des tirs de barrage face aux États-Unis, la joueuse de Beauceville s’était démarquée lors de la finale à Pyeongchang. Elle avait ainsi procuré les devants 2 à 1 au Canada en deuxième période, mais ce but gagnant s’était envolé au troisième tiers quand l’Américaine Monique Lamoureux avait créé l’égalité avec moins de sept minutes à écouler au cadran.
Marie-Philip Poulin avait profité d’une supériorité numérique en prolongation pour trancher en faveur du Canada, par le pointage de 3 à 2 en finale, aux Jeux olympiques de Sotchi, en 2014. La Québécoise avait précédemment forcé la tenue d’une période supplémentaire, toujours face aux Américaines, en marquant avec seulement 55 secondes à écouler au troisième tiers.
La légende de Poulin a commencé à se bâtir, à Vancouver, en 2010. On l’a surnommée la «Sidney Crosby du hockey féminin» grâce à ses deux buts dans un gain de 2 à 0 du Canada contre les États-Unis. À seulement 18 ans, elle avait alors touché la cible à deux reprises au cours de la première période. La gardienne Shannon Szabados avait pour sa part récolté le jeu blanc.
À quelques semaines de l’intronisation de sept nouveaux immortels au Temple de la renommée du hockey, un ancien joueur québécois espère toujours que les vieilles querelles entre la LNH et la défunte AMH ne l’empêcheront pas éternellement de voir sa carrière reconnue. André Lacroix considère qu’il mérite sa place parmi les étoiles.