
Manifestations : 164 000 $ en heures supplémentaires cet hiver pour la police d’Edmonton
Radio-Canada
Le Service de police de la Ville d’Edmonton (EPS) a dépensé 164 000 $ en heures supplémentaires pendant les manifestations en soutien aux convois de camionneurs dans la capitale albertaine en janvier et février.
Ces heures supplémentaires sont les conséquences de la pénurie de personnel causée par la COVID-19, selon une porte-parole de la police, Cheryl Sheppard. Une situation qui a également été exacerbée, car il fallait assurer le maintien adéquat des effectifs pour gérer la foule, précise-t-elle.
Ce sont des dépenses qui n’étaient pas prises en compte dans le budget [de la police] », explique dans un courriel la porte-parole. « Elles ont eu des répercussions sur notre budget opérationnel et ne sont pas récupérables auprès d’une autre entité.
Cette opération policière dotée des ressources adéquates s’est soldée sans blessure, émeute ou arrestation de masse pendant les six fins de semaine de manifestations, affirme-t-elle.
Cheryl Sheppard compare également les coûts en heures supplémentaires déboursés en 2022 à ceux des trois dernières années. Elle écrit que davantage d’argent a été dépensé par l’EPS en 2019 pour les sept manifestations de gilets jaunes et la visite de l’activiste environnementale Greta Thunberg.
Le même constat de la porte-parole s’appliquerait aussi pour l’année 2020, notamment en lien avec les manifestations antiracistes Black Lives Matter.
Des documents exhaustifs faisant au total 63 pages sur la gestion de l’EPS à travers les manifestations en soutien aux convois des camionneurs ont été envoyés à Haruun Ali, qui se décrit comme un activiste, après qu'il ait déposé une plainte formelle sur la conduite du service de police pendant les manifestations.
Haruun Ali a partagé ces documents avec CBC/Radio-Canada.
Le chef de l’EPS, Dale McFee, a rejeté la plainte de l’activiste. Haruun Ali a indiqué à la Commission de la police d’Edmonton qu’il planifie de faire appel de la décision du chef.
