Manifestation d’Ottawa : les entreprises de sociofinancement se défendent
Radio-Canada
La comparution des deux entreprises de sociofinancement GoFundMe et GiveSendGo devant le Comité permanent de la sécurité publique et nationale était attendue. De manière différente, toutes deux ont défendu leur approche de la manifestation des camionneurs à Ottawa, jeudi.
Le président de GoFundMe l’assure : son entreprise n’est pas restée les bras croisés face à l’évolution de la situation à Ottawa où la manifestation des camionneurs a perturbé la vie des résidents et bloqué le centre-ville pendant plus de trois semaines, en février.
Selon Juan Benitez, dès le lendemain du lancement de la campagne de financement en appui au convoi de la liberté, son équipe a commencé à la surveiller en raison du volume important d’activités que celle-ci générait.
Quand cette campagne a été établie le 14 janvier, elle était en conformité avec nos règlements. Il n’y avait rien qui permettait de croire qu’il y aurait des problèmes, a ajouté la chef des affaires juridiques de la plateforme, Kim Wilford.
Les activités passées des organisateurs ou des donateurs ne faisaient pas partie des critères pour déterminer si, oui ou non, la campagne répondait aux termes de services de GoFundMe, a toutefois reconnu le président du site de sociofinancement.
« Ce groupe et cette campagne étaient vraiment quelque chose d’inédit. L’échelle, la rapidité à laquelle ça évoluait... [...] Mais ce n’est pas à nous de couvrir tout ce que les gens ont dit par le passé sur d’autres plateformes médiatiques. »
La campagne a permis d’amasser plus de 10 millions de dollars, avant d’être finalement interrompue par l’entreprise de sociofinancement, le 4 février, en raison des informations que l’entreprise dit avoir amassées, notamment auprès des autorités d’Ottawa.
Quand on a reçu des informations crédibles [...] on a compris que ça dépassait les bornes et nos règles de services, a indiqué Mme Wilford.
Elle se dit toutefois fière de la façon dont l'entreprise a géré cette campagne.