Magdeleine Vallières-Mill savoure sa chance
Radio-Canada
Le compteur de Magdeleine Vallières-Mill surchauffe depuis le début de la saison. Elle enchaîne les courses sans broncher, au service de ses coéquipières. À 21 ans, c’est avec une certaine insouciance dans la voix qu’elle apprend à faire sa place dans le peloton mondial.
La cycliste de Sherbrooke a participé à trois courses à étapes, dont le Tour d’Espagne, ce mois-ci. En chiffres, ce sont 14 étapes en 21 jours. À la Vuelta, son équipe EF Education a terminé au 13e rang. Un rendement en deçà des attentes de celle qui a pris le 60e échelon.
On avait un objectif un peu différent à la Vuelta, on y est allé au jour le jour vu que, dès le début, nous n’étions plus dans la course pour le cumulatif, explique la triple championne canadienne junior sur route en 2019. J’aime les grosses courses par étapes parce que j’ai l’impression que je récupère bien, et je suis capable d’être à un niveau similaire tout au long d’une course par étapes.
« J’apprends de plus en plus à aider mes coéquipières, je suis capable de faire du meilleur travail pour elles. Je me sens plus efficace pour l’équipe, et ça s’améliore. »
Elle ne recherche pas particulièrement les projecteurs, et c’est par ses performances comme équipière qu’elle entend, pour le moment, faire ses griffes sur le circuit World Tour.
Son travail semble porter ses fruits. La nouvelle est tombée mardi : Magdeleine Vallières-Mill sera du Tour d’Italie, dont le coup d’envoi sera donné le 30 juin. La Québécoise s’attendait à recevoir une affectation pour un des deux derniers grands tours de la saison, sans trop savoir quelle serait la destination.
Je me doutais que j’allais faire soit le Giro ou le Tour de France, mais je ne savais pas lequel ce serait, indique celle qui s'est frottée aux deux compétitions la saison dernière. Les parcours du Giro n’ont pas encore été annoncés, donc c’était difficile de faire un choix pour l’équipe.
S’il est encore trop tôt pour parler d’objectif, Vallières-Mill sait qu’elle y sera pour épauler ses coéquipières, mais elle n’hésitera pas à s’inviter parmi les têtes d’affiche si l’occasion se présente.
Pour s’y préparer, elle part vendredi pour son tout premier camp d’entraînement en altitude, à Passo Del Tonale, dans le nord de l’Italie, à plus de 1900 mètres. J’ai vraiment hâte de voir l’impact que ça va avoir sur mon entraînement, confie-t-elle avec enthousiasme.