Macron assume « totalement » ses propos controversés sur les non-vaccinés
Radio-Canada
Emmanuel Macron a affirmé vendredi assumer ses propos controversés de mardi sur les non-vaccinés qu'il a dit avoir envie « d'emmerder totalement », accusant certains d'entre eux de faire de « leur liberté, qui devient une irresponsabilité, un slogan ».
On peut s'émouvoir sur des formes d'expression qui paraissent familières que j'assume totalement, a déclaré le président de la République lors d'une conférence de presse à l'Élysée avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
« Je m'émeus de la situation dans laquelle nous sommes, la vraie fracture du pays est là, quand certains font de leur liberté, qui devient une irresponsabilité, un slogan. »
Non seulement ils mettent en danger la vie des autres, mais ils restreignent la liberté des autres, et ça, je ne peux pas l'accepter, a-t-il insisté.
Et je ne peux pas laisser prospérer dans notre pays des débats qui consisteraient à dire : "ne les soignons pas par ses choix". Non. Et je l'ai dit aussi très clairement, a ajouté le chef de l'État, en revenant sur le contexte de l'entretien au Parisien, où il répondait à deux soignants en colère contre les non-vaccinés.
Assumant aussi sa stratégie qui est simple : vacciner, vacciner, vacciner, Emmanuel Macron a expliqué que c'est un mouvement complètement européen qui met des restrictions sur les personnes qui ne sont pas vaccinées.
Je le dis avec beaucoup de volonté et de force : nous devons le faire pour l'ensemble de nos compatriotes qui font l'effort de se faire vacciner et qui, par l'irresponsabilité de certains autres qui, parfois par des choix assumés, sont contaminés, a-t-il argumenté.
Et nous devons le faire aussi pour nos compatriotes qui parfois se laissent prendre par des discours obscurantistes, par des discours de peur : ils ne se protègent pas eux-mêmes alors que la science, la recherche et l'excellence technologique et productive européenne leur permettent, a-t-il ajouté.
Il était de ma responsabilité de sonner un peu l'alarme, c'est ce que j'ai fait cette semaine, pour que les choses puissent avancer encore plus rapidement, a conclu le chef de l'État.