Mélanie Rocher vit l’histoire au 1er Mondial Ironman féminin
Radio-Canada
Celle qui est aussi présidente du Tour de l'Abitibi raconte avoir vécu une expérience très enlevante et enrichissante.
De faire partie de l’histoire, c’est une première pour moi. C’était une ambiance extraordinaire, indescriptible! Participer à une compétition 100 % féminine, dédiée seulement aux femmes, c’était super le fun!, a-t-elle mentionné.
Motivée d’abord par le dépassement de soi pour se lancer dans une telle aventure, Mélanie Rocher a complété l’exigeante épreuve de 3,8 km de nage, de 180 km de cyclisme et de 42,2 km de course à pied [un marathon] en 13 heures, 36 minutes et 28 secondes.
Le départ dans l’eau claire, avec des vagues assez importantes, c’était magique mais pas facile. Au vélo, le vent a été un défi complexe, mais ç’a somme toute bien été. Puis à la course, on n’avait plus de vent, mais avec le soleil et l’humidité, c’était assez lourd. J’ai eu quelques petits moments de marche, mais je suis quand même très satisfaite du temps que j’ai fait là-bas, même surprise, parce que je croyais avoir fait 14 ou 15 heures tellement c’était long!, a-t-elle raconté.
Mélanie Rocher dit avoir vécu toute une sensation au fil d’arrivée. Il y avait beaucoup d’émotion, il y en a même encore. C’est un rêve, tu ne penses pas que tu vas te qualifier pour aller au championnat du monde, alors quand tu es à 1 km de la fin, tu te dis, OK, ça y est, j’ai réussi, je vais me rendre au bout!, a-t-elle relaté.
Lorsque tu approches de l’arrivée, il y a 800 mètres de tapis rouge et tout le monde te crie après pour t’encourager, te dire bravo et que tu es passée au travers; on se croirait aux Olympiques, c’est de toute beauté!, a ajouté la Valdorienne. Quand j’ai traversé la ligne d’arrivée, je me suis mise à pleurer. C’était un grand sentiment d’accomplissement et de satisfaction.
C’est sans vraiment s’y attendre que Mme Rocher s’est qualifiée pour la grande compétition d'Hawaï.
J’avais lancé le défi à mon amie Christine Beausoleil [une ancienne du club Les Explosifs établie à l’extérieur de la région], qui voulait faire un Ironman à ses 50 ans. On a donc choisi le Ironman de Tremblant, le 20 août dernier. Et à notre grande surprise, on s’est qualifiées toutes les deux pour le championnat du monde. On s’est donc dit pourquoi pas, allons-y et advienne que pourra! C’est peut-être la seule chance d’une vie. C’est un rêve de tout triathlète d’aller dans un championnat d’une telle envergure, dans un endroit aussi paradisiaque, en même temps pour le premier championnat mondial féminin. On ne pouvait pas demander mieux, a-t-elle signalé.