Médecins de famille : difficile d’augmenter le nombre de prises en charge dans la région
Radio-Canada
Le bras de fer entamé par le gouvernement Legault pour obliger les médecins à prendre en charge plus de patients mènera à une impasse, selon l'Association des médecins omnipraticiens du Bas-Saint-Laurent (AMOBSL). Dans la région, environ 30 % des médecins n'atteindraient pas la cible gouvernementale de 1000 patients, mais il serait difficile d'en faire plus, affirme sa présidente, Josée Bouchard.
Québec annonçait mercredi qu'il souhaitait fournir la liste des médecins qui ne font pas un bon travail à chaque centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la province.
Le gouvernement tenterait ainsi de contourner la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) pour négocier directement avec ses membres.
Ce n'est pas une approche qu'on trouve éloquente, dit à ce sujet la présidente de l’Association des médecins omnipraticiens du Bas-Saint-Laurent (AMOBSL), Josée Bouchard. Le gouvernement met tout en branle pour que la situation s'enlise, estime-t-elle.
Mme Bouchard indique que ses collègues de la région doivent souvent assurer des tâches dans les hôpitaux en plus de faire des suivis de patients en clinique, ce qui rend difficile l'atteinte des quotas visés par le gouvernement.
Quand on fait deux, trois gardes d'urgence par semaine, des hospitalisations, de l'obstétrique ou des soins prolongés, on n'a pas autant de disponibilités en clinique pour avoir 1500 patients comme le gouvernement le demande.
Le nombre de patients orphelins est en hausse au Bas-Saint-Laurent, mais la région reste cependant parmi celles où le pourcentage de personnes qui ont un médecin de famille est le plus élevé dans la province. Environ 90 % des patients y ont un médecin de famille, selon les données du ministère de la Santé. Seuls le Saguenay–Lac-Saint-Jean et la Gaspésie ont des situations plus enviables.