Lutter contre le racisme au hockey, un message à la fois
Radio-Canada
Près de deux ans après sa création, l’Alliance pour la diversité au hockey y va d’efforts renouvelés pour que l’importance de la lutte au racisme soit reconnue au cœur de notre sport national.
Une récente campagne de financement publique a connu un succès retentissant avec la vente en ligne de rouleaux de ruban adhésif pour bâtons sur lequel on peut y lire le slogan et mot-clic #ÉradiquerLaHaine.
La totalité des rouleaux disponibles a trouvé preneur en moins de six heures. Il sera encore possible de s’en procurer dans tous les magasins Canadian Tire à compter du 22 janvier.
L’attaquant des Panthers de la Floride Anthony Duclair est l’un des porte-parole de l’Alliance aux côtés notamment du fondateur Akim Aliu, de Wayne Simmonds, des Maple Leafs de Toronto, de Matt Dumba, du Wild du Minnesota, et de Nazem Kadri, de l’Avalanche du Colorado.
Force est de constater que, 64 ans après la venue du premier joueur noir dans la LNH, il y a encore beaucoup à faire.
Ça reste un sujet très délicat. Le racisme existe au hockey comme partout. Nous, en tant que joueurs noirs dans la ligue, on veut attirer l’attention sur les histoires et les situations que bien des jeunes vivent encore aujourd’hui. On veut lancer un message et essayer de changer les choses, a d’abord expliqué Duclair en entrevue à Radio-Canada Sports.
Celui qui en est à une deuxième saison avec les Panthers affirme qu’il sent une connexion directe avec ceux qui tentent de suivre ses traces dans le hockey mineur et qui rêvent à leur tour d’une carrière professionnelle. Pour lui, les choses n’ont pas beaucoup changé depuis qu’il a donné ses premiers coups de patin dans le hockey organisé.
« Je me sens proche de ces jeunes-là, parce qu’ils vivent encore aujourd’hui les mêmes choses que j’ai connues. J’ai un jeune frère de 19 ans à qui c’est aussi arrivé. C’est vraiment quelque chose que l’on veut arrêter. Il est difficile de comprendre qu’en 2022, il y a encore des personnes dans le monde qui veulent être racistes. »
Pour Duclair, il est essentiel que les règles et les conséquences pour un geste ou des propos racistes soient les mêmes d’un océan à l’autre, ce qui n’est pas le cas d’aujourd’hui.