
Lula ferme le centre-ville de Brasilia en raison des émeutes
Radio-Canada
Le président brésilien Lula da Silva a condamné dimanche les scènes de chaos observées dans la capitale, Brasilia, où des partisans de l'ex-président Jair Bolsonaro ont envahi la Cour suprême et le bâtiment du Congrès et ont encerclé le palais présidentiel.
En déplacement à Sao Paolo, Lula a dénoncé ces incidents commis par des fascistes et par des fanatiques qui seront punis avec toute la force de la loi. Dans le même discours, il a demandé que les forces de sécurité fédérales soient déployées à Brasilia jusqu'au 31 janvier.
Les images diffusées à la télévision et sur les réseaux sociaux ont montré des milliers de manifestants vêtus de vert et de jaune en train de faire irruption à la Cour suprême et au Congrès, où ils ont cassé des fenêtres et du mobilier.
La Cour suprême a ensuite fait savoir que les forces de sécurité avaient repris le contrôle du bâtiment et que des manifestants avaient été arrêtés dans le garage de l'immeuble.
Les médias locaux ont estimé à environ 3000 le nombre de personnes présentes lors de ces incidents, qui rappellent l'attaque du Capitole américain le 6 janvier 2021 par des partisans de l'ex-président américain Donald Trump.
Les manifestants contestent le résultat de l'élection du 30 octobre, qui a vu le candidat de gauche Luiz Inacio Lula da Silva battre de justesse le président sortant Jair Bolsonaro.
Jair Bolsonaro a contesté à plusieurs reprises, sans preuve, la crédibilité du système de vote électronique du Brésil, ce qu'approuvent bon nombre de ses partisans. M. Bolsonaro a quitté le Brésil pour la Floride 48 heures avant la fin de son mandat.
Lula était à Sao Paulo pour le week-end et en voyage à l'intérieur de l'État. Le Parti des travailleurs de Lula a demandé au bureau du procureur général d'ordonner aux forces de sécurité publique d'intervenir pour contenir les manifestants.
Le gouverneur de Brasilia, Ibaneis Rocha, a déclaré à Reuters que toutes les forces de sécurité avaient été déployées pour affronter les émeutiers.