Louise Tremblay-d’Essiambre, reine de la littérature nostalgique et populaire
Radio-Canada
Une des écrivaines les plus lues au Québec, Louise Tremblay-d'Essiambre était de passage cette fin de semaine au Salon du livre de Montréal, où elle a présenté en kiosque trois de ses romans, dont le plus récent, Place des Érables, Tome 3 - Pharmacie V. Lamoureux.
L’intrigue est campée dans les années 1960, comme c’est souvent le cas dans l’œuvre de l'artiste de 68 ans, et traite de petits drames et de grandes joies [...] d’une vie de quartier typiquement montréalaise. Avec la série Place des Érables, la romancière originaire de Québec situe sa fiction dans la métropole québécoise pour une première fois depuis plus d’une décennie.
C’est une ville qui à certains égards me fait penser à Paris, affirme Louise Tremblay-d'Essiambre au micro de Culture club. J’aime cette vie de quartier où chacun des quartiers est comme un petit monde en soi, surtout dans les années 1960. Tout était un peu plus lent, un peu plus facile je crois.
Avec quelque 60 titres à son actif vendus à deux millions d’exemplaires, Louise Tremblay-d'Essiambre impressionne par sa productivité et par la fertilité de son imagination. Depuis ses débuts dans la profession, il y a environ 40 ans, elle a pris l’habitude d’écrire entre 1000 et 1500 mots par jour, question de se débarrasser d’une de ses plus grandes hantises, celle de l’écran vide.
Il y a une urgence d’écrire le premier jet, alors envoyer 1000 mots en vrac, ça se fait bien. Et par la suite je les travaille, je les peaufine. Je m’amuse avec les mots, avec les phrases, c’est ce qui fait que j’aime mon métier, confie-t-elle à René Homier-Roy.
Stephen King dit qu’un bon roman, c’est un roman duquel on a coupé 20 %, et je suis assez d’accord avec lui, dit Louise Tremblay-d'Essiambre à propos d’un des auteurs les plus lus de la planète, qui a signé légèrement plus de romans qu’elle.
On a tellement peur que les gens ne comprennent pas, qu’on en met et on en met, mais il faut faire confiance à l’intelligence des gens, et en enlever.
Comment expliquer ce succès faramineux et persistant? Selon la principale intéressée, le phénomène est dû à un sentiment de communion émotionnelle qu’elle a développé avec son public au fil des années.
« Quand les gens ouvrent un de mes livres, c’est comme s’ils rencontraient un ami, ou quelqu’un de la parenté. Les gens aiment se retrouver dans mes romans, ils sont heureux avec mes personnages. »