Loi sur les langues officielles : Mona Fortier parle de son nouveau rôle
Radio-Canada
Au lendemain du dépôt du projet de modernisation de la Loi sur les langues officielles, la députée d’Ottawa-Vanier, Mona Fortier, est revenue sur le plus grand rôle que jouera le Conseil du Trésor dans le dossier.
Fière du dépôt d’un projet de loi annoncé depuis plusieurs années et sur lequel son gouvernement travaille depuis longtemps, a-t-elle souligné, Mme Fortier se réjouit des pouvoirs supplémentaires qui seront octroyés au Conseil du Trésor.
Le rôle du Conseil du Trésor va être de premier plan dans la mise en œuvre de la Loi sur les langues officielles pour s’assurer qu’il y ait la conformité des institutions fédérales. Ce que ça veut dire, c’est qu’on va assurer une plus grande surveillance, s’assurer d’avoir la conformité, de vérifier et d’évaluer comment cette loi est appliquée à travers l’appareil gouvernemental.
« Je suis très heureuse de voir que le Conseil du Trésor va avoir plus de mordant pour s’assurer que la Loi soit appliquée. »
Si Patrimoine canadien sera encore largement impliqué, la ministre des Langues officielles, Ginette Petitpas Taylor, a assuré que le Conseil du Trésor agira comme agence centrale. Une revendication de longue date des communautés francophones minoritaires qui espèrent ainsi une meilleure harmonisation de l’application de la Loi au sein de l'appareil gouvernemental. Actuellement, celle-ci varie d’un ministère à l’autre, constatent-elles.
Mme Fortier a d’ailleurs souligné le travail acharné des communautés de langues officielles pour nous encourager à renforcer la Loi. Ça a été fait, assure-t-elle en entrevue aux Matins d'ici.
Mais en entrevue à Radio-Canada, mardi, les avis étaient moins unanimes. La présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Liane Roy, estimait qu’il était encore trop tôt pour dire mission accomplie et que beaucoup de travail reste à faire.
Pour Mme Roy, le gouvernement n’est pas allé assez loin pour faire du Conseil du Trésor le seul et unique responsable de la mise en œuvre de la Loi sur les langues officielles. Même si ses pouvoirs sont renforcés dans la proposition législative, Patrimoine canadien continue de jouer un rôle de coordination de la mise en œuvre de la Loi, alors qu’il n’a pas la même autorité sur les autres ministères que peut l’avoir le Conseil du Trésor, souligne l’organisme porte-parole des francophones en situation minoritaire.
Mais la présidente du Conseil du Trésor défend, sans surprise, le projet de loi de son gouvernement. Un projet qui, selon elle, va permettre de protéger le français et de lutter contre son déclin.
