
Liberté de religion contre droits LGBTQ devant la Cour suprême des États-Unis
TVA Nouvelles
La Cour suprême des États-Unis a annoncé mardi qu'elle allait examiner la plainte déposée par une conceptrice de sites internet revendiquant sa foi chrétienne et qui, à ce titre, refuse de prodiguer ses services aux couples homosexuels lorsqu'ils se marient.
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L'affaire place une nouvelle fois au cœur des débats d'une part la liberté religieuse et la liberté d'expression, garanties par le premier amendement de la Constitution américaine, d'autre part les lois protégeant les citoyens contre les discriminations, notamment fondées sur leur genre ou leurs orientations sexuelles.
La Cour suprême doit examiner ce dossier durant sa session d'octobre.
La plus haute juridiction du pays s'est déjà penchée à plusieurs reprises sur des cas similaires depuis qu'elle a reconnu le mariage entre personnes du même genre en 2015, mais s'est jusqu'à présent prudemment abstenue de généraliser ses conclusions sur un sujet qui divise la société américaine.
Le dossier qui l'attend porte sur une plainte déposée par Lorie Smith, artiste et propriétaire d'un site internet dans l'État du Colorado (ouest).
Mme Smith se définit comme une chrétienne pieuse et affirme qu'elle ne peut donc pas concevoir des faire-part ou des sites pour les mariages de couples homosexuels, car cela serait «incompatible» avec ses croyances religieuses.
Mais les lois anti-discriminations en vigueur dans le Colorado interdisent à des entreprises de refuser de servir quiconque en arguant de leur orientation sexuelle.
Une cour d'appel avait ainsi débouté Lorie Smith l'an dernier et celle-ci a, en dernier recours, saisi la Cour suprême.
