
Les villes démocrates submergées par les migrants envoyés par des États républicains
Radio-Canada
Les villes démocrates des États-Unis qui se sont affichées comme villes sanctuaires s'organisent pour faire face au flot de migrants.
Une autre centaine de migrants hispaniques en provenance du Texas ont été déposés devant la résidence de fonction de la vice-présidente Kamala Harris, à Washington, gracieuseté du gouverneur républicain du Texas Greg Abbott.
Deux avions nolisés avec, à leur bord, des dizaines de migrants du Texas, ont été envoyés par le gouverneur floridien Ron DeSantis, à Martha’s Vineyards, au Massachusetts.
Un autre autobus rempli a été nolisé vers la capitale américaine par Doug Ducey, gouverneur républicain de l’Arizona.
Décidément, les États du Sud ont bel et bien décidé de mettre le paquet pour dénoncer les politiques migratoires de la Maison-Blanche démocrate.
Une crise causée par Joe Biden, tel est le message répété par Greg Abbott, qui envoie depuis quatre mois des milliers de migrants vers des villes démocrates. Selon le gouverneur texan, l'administration Biden laisserait entrer trop de migrants.
Karine Jean-Pierre, porte-parole de la Maison-Blanche, a rétorqué que cette mascarade politique n’était qu’une façon pour ces gouverneurs républicains de créer le chaos et la confusion dans les villes démocrates.
Au-delà de la joute, au centre de ces invectives entre républicains et démocrates, se trouvent des milliers de migrants qui sont accueillis tant bien que mal par les pouvoirs locaux. À New York, ils sont plus de 12 000 à avoir été ballottés des États du Sud jusque dans les rues de la Big Apple. À Washington, le chiffre de 9000 a maintenant été dépassé.
L'administration de la mairesse de Washington D.C., Muriel Bowser, a créé un bureau d'accueil spécialisé pour les migrants au coût de 10 millions de dollars américains. Cette facture sera refilée à l'Agence fédérale de gestion des situations d'urgence (FEMA).
