Les urgences n’ont pas été un plan B en Ontario pendant la pandémie, selon une étude
Radio-Canada
Quand les mesures sanitaires ont compliqué l’accès aux soins pendant la première année de la pandémie de COVID-19, les patients ne se sont pas davantage tournés vers les services d’urgences, selon une étude publiée lundi par l'Association médicale de l'Ontario (AMO).
L'objectif de cette étude menée entre avril 2020 et mars 2021 était d'évaluer si la permutation des visites médicales en personne aux visites virtuelles était associée à une utilisation accrue des services d'urgence par les patients.
Autrement dit, si le passage obligé à la télémédecine a dissuadé les gens d’y avoir recours pour quelque raison que ce soit, et s'ils avaient privilégié les urgences de la province dans l'espoir de consulter un médecin en personne.
Nous savons que le service des urgences a été mis à rude épreuve, explique la Dre Zacharias, présidente de l'AMO. Les gens se demandent ce qui a contribué à la pression exercée sur les services d'urgence et [...] nous savons, grâce à cette étude, que le passage aux soins virtuels dans les cabinets de médecins de famille n'a pas contribué à la pression exercée sur les services d'urgence.
Non seulement l’AMOn’a pas trouvé de preuves que les patients ont remplacé les visites virtuelles par celles aux urgences, mais l'association a surtout constaté une hausse fulgurante des consultations en télémédecine ces quatre dernières années. Preuve, conclut-elle, de l'acceptabilité sociale de la médecine virtuelle.
En 2018, seuls 4 % des médecins de famille au Canada proposaient des consultations à distance. La télémédecine s’est tellement répandue sous l’effet de la pandémie que désormais environ 40 % des consultations médicales se font virtuellement, relaie l’AMO.
L'association n'a toutefois pas été en mesure d'indiquer à Radio-Canada si la recrudescence des consultations en télémédecine s'accompagnait d'une hausse des consultations médicales effectuées quotidiennement par un médecin tous modes confondus, ni dans quelles proportions.
Les résultats de l’étude effectuée auprès de quelque 8000 médecins appuient la pertinence du recours à la télémédecine, fait valoir la présidente de l'Association médicale de l'Ontario.
À ce stade, nous voyons un avantage pour le patient à accéder à son médecin virtuellement en marge de la relation médecin-patient, et nous continuerons donc à plaider pour [la télémédecine] au nom de nos patients, a assuré la Dre Rose Zacharias.