
Les revendications autochtones en ouverture de la Marche mondiale des femmes
Radio-Canada
Des centaines de participantes – et quelques hommes – se sont réunis dimanche dans la métropole, mais aussi dans diverses régions du Québec, pour défendre les droits des femmes et souligner plus particulièrement ceux des Autochtones en cette Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté.
Des porte-parole d’organismes impliqués dans la lutte contre les inégalités ont dénoncé haut et fort les discriminations que subissent encore les femmes : sociales, salariales, mais aussi politiques.
En ligne de mire : le gouvernement Legault et son refus de reconnaître le racisme systémique au Québec.
On parle de discrimination et de racisme systémique, les mots sont importants. Quand on nie, on autorise que ça se reproduise, a taclé d’emblée Viviane Michel, présidente de l'association Femmes autochtones du Québec et co-porte-parole de la Coordination du Québec de la Marche Mondiale des Femmes (CQMMF).
La situation des femmes est alarmante, a-t-elle poursuivi, les commissions mises en place ne s’accompagnent pas d’actions concrètes et dans ce contexte, Femmes autochtones du Québec va continuer à chialer tant qu’on ne voit pas de changements. Applaudissements nourris de l'assistance conquise.
Peu de temps après elle, Nakuset, directrice du Foyer pour femmes autochtones de Montréal (FFAM), est revenue à la charge devant les manifestants alors prêts à défiler sur la rue Sainte-Catherine. Elle les a invités à écrire au premier ministre François Legault pour lui confirmer, noir sur blanc, qu’il existe bel et bien du racisme systémique au Québec.
On souhaite que les forces policières cessent leur pratique de profilage racial et d'interpellations policières. On souhaite qu'il y ait une réparation pour les stérilisations forcées, a renchéri la coordonnatrice générale du Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec, Marie-Andrée Gauthier.
