Les restrictions sanitaires pèsent lourd sur le moral des Québécois
Radio-Canada
La nouvelle année débute alors que de nouvelles restrictions sanitaires, parmi lesquelles le couvre-feu, ont été instaurées et resteront en vigueur jusqu’à nouvel ordre. Cela mine le moral de certaines personnes.
Dans les derniers jours, le nombre d’appels reçus a augmenté, et je ne m’attends pas à ce qu’il redescende. Les gens ont besoin de parler, de gérer leurs crises d’anxiété, révèle Barbara Martin, directrice générale par intérim du Centre de crise de Québec.
La Dre Karine Gauthier, psychologue et présidente de la Coalition des psychologues du réseau public québécois, dresse le même constat.
Les besoins ont augmenté d’une façon tellement grande et les problématiques sont vraiment plus sévères. Chez le même individu, on voit souvent plusieurs troubles.
La thérapeute cite le cas d’un jeune qui souffrirait d'un trouble alimentaire à cause de la pandémie. En plus, il s’automutile. En plus, il a plusieurs crises de panique par jour, des idées suicidaires…
Pour aider le mieux possible toutes ces personnes qui souffrent, la Dre Gauthier fait appel au gouvernement.
La Coalition pense que c’est très important de mettre plus de ressources en santé mentale et des services spécialisés pour offrir de la psychothérapie.
À ce jour, les autorités n’ont annoncé ni soutien supplémentaire ni aide financière au profit de la santé mentale. Il n'y a rien de plus que les investissements annoncés en novembre 2020, qui se chiffraient à 100 millions de dollars.
De leur côté, les organismes qui viennent en aide aux itinérants aimeraient en faire plus pour celles et ceux qui vivent dans la rue. Eux aussi se sentent limités dans leurs actions, faute de moyens suffisants.