
Les restaurants des petites municipalités, inégaux devant la pénurie de main-d’œuvre
Radio-Canada
Depuis le début de la pandémie, les entreprises ont dû faire face à une toute nouvelle réalité qui vient avec son lot de défis. Parmi ceux-ci, on trouve la pénurie de travailleurs potentiels qui met en jeu l’avenir de certains commerçants.
Cette situation touche d'autant plus les régions, mais certaines exceptions demeurent. C'est le cas de Namur, un petit village de quelques centaines de personnes, dans l'est de l'Outaouais.
Rencontrée il y a un an alors que la pandémie battait son plein, Nicole Louis-Seize, propriétaire du resto Au Moulin du temps, à Namur, portait à bout de bras la survie de son restaurant, à l'aide de son petit-fils. Une poignée de clients le fréquentait à l'époque.
L'été qui vient de s'achever s'est toutefois avéré beaucoup plus lucratif. Mme Louis-Seize soutient même avoir été trop occupée. Cette semaine, le restaurant grouillait d'employés et de clients affamés.
On avait de la misère à fournir, lance la propriétaire en riant. Cette dernière attribue sa popularité au fait que bon nombre de restaurants ont dû fermer leurs portes pour quelques jours par semaine en raison de la pénurie de main-d'œuvre.
« Les gens, ce qu’ils nous disaient, c'est que de Montebello à Mont-Tremblant, il n’y avait pas de restaurants ouverts. »
Pratiquement seul dans un rayon de 100 km, le restaurant de Mme Louis-Seize a vu son chiffre d'affaires exploser. Cette dernière a même dû recruter de nouveaux employés dans les municipalités voisines.
Pendant la pandémie, les petites municipalités ont vécu toutes sortes de changements. L'exode vers celles-ci a engendré un boom démographique, mais les nouveaux résidents qui s'y sont installés occupent des emplois en ville.
Les services se retrouvent donc avec une demande plus importante, mais sans main-d'œuvre. Le maire de Thurso et préfet de la MRC de Papineau, Benoit Lauzon confirme que le manque d'employés pose problème.
