Les réseaux sociaux, courroie de transmission de l’information pour les jeunes
Radio-Canada
Plusieurs cégépiens qui participent au premier Festival international de journalisme de Carleton-sur-Mer depuis vendredi sont unanimes : ils s’informent principalement à travers Instagram, TikTok et Facebook.
L’étudiante en journalisme Léane Poirier-Bourque est d'avis qu'il s'agit d'une réalité propre à sa génération. Je pense à mes parents, mes grands-parents, ils vont écouter la radio, ils vont écouter la télé. C'est quelque chose que moi je n’ai pas l'habitude de faire, souligne-t-elle.
Elle affirme s’informer sur les réseaux sociaux grâce à son téléphone cellulaire. Une autre étudiante en journalisme, Leah Martin abonde dans le même sens.
« C’est facile à voir, c’est rapide. Sur mon téléphone, je fais défiler le fil Facebook et les articles. Tu les vois, tu vois les titres, ça t’interpelle, tu cliques dessus. »
Elle ajoute qu'il est plus facile d'accéder à des articles sur les réseaux sociaux qu'en faisant une recherche sur Internet.
Même si ces jeunes aiment l’accessibilité et la convivialité que leur offrent les réseaux sociaux, ils sont aussi conscients des dangers de s’informer exclusivement sur ces plateformes.
Leah Martin fait notamment référence aux risques de tomber sur de fausses nouvelles. Dans le fond, tout ce que les gens veulent, c’est des vues, rappelle-t-elle.
Étant donné qu’ils sont nés à l’ère des réseaux sociaux, les jeunes seraient de plus en plus vifs pour détecter la présence de fausses nouvelles, croit pour sa part l’étudiante en sciences humaines, Marianne Comeau. Ça vient un peu avec le fait qu'on a grandi avec ça. Je pense qu'il y a comme un instinct qui fait qu'on est capable de discerner ce qui est fiable ou non.
Les étudiantes soulignent par ailleurs la présence d'algorithmes qui proposent des contenus liés aux champs d’intérêt de chaque internaute grâce à la technologie d’affichage automatique. L'algorithme fonctionne très bien. Il est fait pour nous. Donc, si tu fais juste défiler sur Instagram, c’est sûr que tu vas avoir des nouvelles qui touchent seulement tes centres d’intérêt, souligne Léane Poirier-Bourque.