Les répartiteurs de la Sûreté du Québec « débordés » en Estrie
Radio-Canada
Les répartiteurs des centres de gestion des appels de la Sûreté du Québec (SQ) en ont plein les bras. Non seulement ils doivent remplir leur mandat habituel malgré le manque de personnel, mais ils reçoivent également de nombreux appels relatifs à la pandémie.
Dans un communiqué, le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) implore le gouvernement d'améliorer les conditions de travail de ce corps de métier dans le but de combattre la pénurie de personnel qui frappe de plein fouet les équipes de répartiteurs de la Sûreté du QuébecSQ.
Deux équipes de quatre personnes et un chef d’équipe seraient censés servir la région de l’Estrie et le Centre-du-Québec. [...] Comme on a moins de gens, ceux qui restent ont plus de pression. Il y a beaucoup d'appels qui sont bénins mais qui sont problématiques parce qu'on doit leur répondre. Heureusement, à part le fait que le 31 décembre a été assez difficile, il n'y a pas eu d'appels perdus, souligne le président régional du Sydicat de la fonction publique et parapublique du QuébecSFPQ, Frédérick Dagenais.
« À Sherbrooke, il y a eu 20 départs en 2021, dont près d’une dizaine d’employés ayant plus de cinq ans d’expérience. »
Le syndicat réclame principalement une révision des échelons salariaux à la hausse. De nouvelles tâches ajoutées au travail des répartiteurs justifieraient notamment cette demande.
Il y a une difficulté que l'on voit qui n'a pas été évaluée ou qui a été sous-évaluée. [...] Dans la fonction publique, à la Sûreté du QuébecSQ, tu commences avec une vingtaine de dollars l'heure. [...] Si tu vas au municipal, il y a certains endroits où tu commences à 28 dollars l'heure.
Rappelons que les répartiteurs sont chargés de recevoir les appels faits au 911 et d'accompagner les citoyens en situation d'urgence jusqu'à l'arrivée des secours. Ils doivent également effectuer certaines recherches pour épauler les policiers.
Selon M. Dagenais, la pandémie, et tout particulièrement les restrictions imposées en ce temps des Fêtes, a occasionné la multiplication des cas de problèmes de santé mentale et de détresse psychologique, qui seraient de plus en plus difficiles à traiter.
Ça peut être des cas très complexes, ce qui agit sur le moral. [...] S'il y a de moins en moins de monde, de personnes expérimentées, on a un problème, et il faut le régler à la base, indique-t-il.