
Les Québécois à la rescousse d’Osheaga
Le Journal de Montréal
Si Nick Farkas « n’a jamais entendu autant de français » dans les foules du festival Osheaga, dont il orchestre la programmation, c’est en raison de l’afflux sans précédent de Québécois au parc Jean-Drapeau qui ont permis d’amortir l’absence de voyageurs étrangers réticents à lancer les dés.
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Selon lui, la moitié des 120 000 spectateurs qui ont arpenté l’immense site de l’île Sainte-Hélène habitent la Belle Province. Habituellement, environ 65 % des visiteurs proviennent de l’extérieur du Québec ; un bouleversement démographique qui s’explique par « l’incertitude ».
En raison de la pandémie de COVID-19 et de l’augmentation du coût de la vie, il était plus risqué que jamais de planifier un voyage plusieurs mois à l’avance pour les voyageurs étrangers. Qui plus est, le taux d’occupation ahurissant des chambres d’hôtel du coin rendait la tâche presque impossible pour une personne décidant d’assister au festival sur un coup de tête.
« Je n’ai jamais vu ça dans ma vie, note Nick Farkas. C’est vraiment bon pour la Ville [mais] moins bon pour nous. La chose encourageante, c’est que les Québécois ont été là comme on ne les a jamais vus [auparavant]. »
Bilan positif
Bien que le festival n’ait établi aucun record d’assistance cette année, le directeur de programmation aurait difficilement pu dresser un bilan négatif de l’événement. Malgré une multitude d’embûches – à laquelle s’est ajoutée l’incontournable pénurie de main-d’œuvre – Osheaga s’est déroulé rondement, et possiblement sur le site le mieux imaginé de son histoire.
« On a le meilleur site de festival en Amérique du Nord, déclare-t-il sans gêne. On le tient pour acquis, mais quand les gens arrivent de n’importe où [ils trouvent que] c’est spectaculaire.
