Les problèmes électoraux demeurent en Libye, malgré le soutien international
Radio-Canada
Les personnes qui tenteront de perturber la transition politique et les élections en Libye risqueront des sanctions de la part des Nations unies (ONU), ont déclaré vendredi les participants à un sommet organisé à Paris, même si des divergences persistent sur les modalités d'organisation de scrutins présidentiel et législatifs censés mettre fin à une décennie de violences dans le pays.
Ce sommet a permis d'acter les deux objectifs principaux de ses promoteurs, a dit Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse, à savoir le soutien de la communauté internationale à la tenue de ces élections prévues le 24 décembre, et un processus de retrait des forces étrangères présentes en Libye.
La tenue des élections reste néanmoins incertaine à six semaines de leur date prévue, les différents mouvements et organes politiques libyens n'ayant pas aplani tous leurs différends sur les règles soutenant le calendrier électoral et l'enregistrement des candidatures.
Dans leur communiqué final, les participants à la conférence coprésidée notamment par le président français, la chancelière allemande, Angela Merkel, et le président du Conseil italien, Mario Draghi, apportent leur soutien à un processus électoral débutant le 24 décembre, un changement de formulation par rapport à une précédente exigence de tenue simultanée des scrutins présidentiels et législatifs à cette date.
Au cours de la conférence de presse, Emmanuel Macron a néanmoins été plus affirmatif en déclarant que la communauté internationale a apporté de manière unanime son soutien à ce calendrier et l'organisation des élections à cette date.
Les six semaines qui viennent sont déterminantes pour mener à bien le bon déroulement de ces opérations, a-t-il néanmoins ajouté.
Le premier ministre du gouvernement d’unité nationale de transition libyen, Abdel Hamid Dbeibah, a dit avoir insisté au cours de ce sommet sur des changements urgents aux règles électorales sur lesquelles bataillent les divers organes politiques du pays.
Il n'y a ainsi toujours pas d'accord sur les bases constitutionnelles permettant la tenue des élections ni sur une éventuelle possibilité pour Abdel Hamid Dbeibah lui-même de se présenter à une date aussi proche du scrutin, après avoir promis de ne pas être candidat.
La Libye est plongée dans le chaos depuis le renversement, avec le soutien de l'OTANOrganisation du traité de l'Atlantique nord, et en premier lieu de la France et de la Grande-Bretagne, de Mouammar Kadhafi en 2011.