
Les prix élevés du pétrole propulsent les profits des pétrolières canadiennes
Radio-Canada
Dans la lignée de l’Impériale et de Cenovus, les entreprises Suncor et Canadian Natural Resources ont engrangé des profits en hausse lors du troisième trimestre de l’année.
Canadian Natural Resources a déclaré 2,8 milliards de dollars de bénéfices nets, soit 600 millions de plus qu’à la même période en 2021.
Même si le prix du pétrole n’a pas renoué avec les sommets du mois de juin, le coût du baril sur le marché nord-américain, le West Texas Intermediate (WTI), s’est maintenu au-dessus de la barre des 80 $ américains à cause de la guerre en Ukraine, des sanctions contre la Russie et des réductions de production de la part des pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
L’entreprise a accru son dividende de 13 % et a signalé avoir redonné près de 10 milliards de dollars à ses actionnaires depuis le début de l’année, grâce aux augmentations de dividendes et aux programmes de rachat d’actions.
Comme son homologue de l’entreprise Cenovus, le président de Canadian Natural, Tim McKay, a toutefois insisté sur la contribution de son entreprise aux gouvernements canadiens. Les paiements aux gouvernements ont été importants en 2022. L’impôt sur le revenu, l’impôt foncier et les redevances ont rapporté environ 11 milliards cette année, une hausse de 6 milliards de dollars, a-t-il souligné.
Tim McKay s’est aussi montré convaincu que les travaux entourant le projet de captage et de stockage du carbone auquel sa société prend part pourront commencer l’année prochaine.
Plusieurs groupes et politiciens appellent les pétrolières à investir plus de leurs profits dans la création d'emploi et la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Pour sa part, l’entreprise Suncor a publié une perte de 609 millions de dollars au troisième trimestre, attribuée à son rachat des parts de la compagnie Teck Resources dans le projet d’exploitation des sables bitumineux Fort Hills. Son profit ajusté s’est cependant établi à 2,6 milliards de dollars, soit le double par rapport à la même période l’année dernière.
Contrairement à ses homologues, le président par intérim Kris Smith s’est tenu loin des débats sur les profits des pétrolières. Il dit concentrer ses efforts sur l’amélioration du bilan sécurité de l’entreprise qui avait conduit à une dépréciation de la valeur de l’entreprise.
