Les Premières Nations réclament des changements en santé mentale
Radio-Canada
Les communautés autochtones du Nouveau-Brunswick exigent des changements concrets en matière de santé mentale et de prévention du suicide. Dans un rapport dévoilé mardi, un conseil consultatif des Premières Nations lance 13 appels à l'action.
Dans la foulée du suicide de la jeune Lexi Daken, en février, le Défenseur des enfants et des jeunes du Nouveau-Brunswick, Norman Bossé, a lancé un examen sur les soins en santé mentale. À cette occasion, un conseil consultatif des Premières Nations a été mis sur pied, pour se pencher davantage sur les réalités autochtones.
Élaboré par des leaders autochtones de toute la province, le rapport No Child Left Behind s’inscrit dans un désir de prévenir le suicide chez les communautés autochtones, mais aussi de réintégrer la vision et la culture des Premières Nations.
Ce rapport fait état de nombreux défis, dont un taux de suicide beaucoup plus élevé chez les jeunes autochtones qu'au sein du reste de la population.
Les membres demandent entre autres que la perspective des peuples Mi'kmaq, Passamaquody et Wolastoqey soit davantage prise en compte dans les services de santé mentale. Cela implique que le savoir traditionnel des Premières Nations soit respecté, tout comme celui de la médecine moderne.
Ils suggèrent aussi plusieurs changements dans le système éducatif, dont l’inclusion des pratiques culturelles des Premières Nations.
Les communautés autochtones souhaitent que leurs langues - menacées de disparaître - soient reconnues officiellement, et que le gouvernement contribue davantage à leur revitalisation.