Les pompiers, victimes silencieuses de la fumée des feux de forêt au Canada
Radio-Canada
Face à l'augmentation du risque d'incendie de forêt au Canada et aux taux élevés de cancer chez les pompiers, certains remettent en question l'absence d'exigences en matière de protection respiratoire.
De nombreuses études ont démontré que les pompiers courent un risque élevé de contracter un certain nombre de maladies, notamment le cancer du poumon et le cancer du sein.
L'Association internationale des pompiers (AIF) affirme que ces maladies sont notamment associées à la fumée des feux de forêt.
Le directeur de la science et de la recherche pour la division de la santé, de la sécurité et de la médecine du travail de l'AIF, Neil McMillan, explique que son organisation est préoccupée par l'augmentation de l'incidence, de la fréquence et de la gravité des feux de forêt au Canada.
Le manque de masques de protection spécialisés pour ceux qui sont en première ligne inquiète également.
« Nous enterrons malheureusement trop de pompiers à cause des maladies qu'ils contractent à la suite d'expositions sur le terrain. »
Selon Neil McMillan, le manque d'équipement de protection individuelle pour réduire l'exposition des pompiers à la fumée n'est pas seulement un problème provincial, mais national. C'est pourquoi l'AIF encourage tous les ordres de gouvernement à investir dans la protection des pompiers.
Il n'existe d'ailleurs aucune norme pour le moment pour les combattants du feu qui travaillent lors d'incendie de forêt, selon le directeur.
Il n'y a pas de véritable obligation de protection respiratoire adéquate qui filtre le monoxyde de carbone, les composés organiques volatils et les particules fines que nous savons être associés aux maladies qui tuent les pompiers, déplore Neil McMillan.