Les pavillons-jardins : une solution partielle à la crise du logement, selon des experts
Radio-Canada
La construction de pavillons-jardins est officiellement permise à Toronto. Le Tribunal ontarien de l’aménagement du territoire a en effet rejeté mardi un appel s’opposant aux modifications du règlement municipal entourant ces maisonnettes. C'est une bonne nouvelle pour les Torontois, mais c'est insuffisant pour régler la crise immobilière dans la Ville Reine, selon des experts.
Les habitations comme les minimaisons, les garages avec un appartement à l’étage, les maisons de ruelle ou encore les pavillons-jardins, ces maisonnettes indépendantes construites dans la cour arrière d’une résidence principale, sont de plus en plus populaires à Toronto.
Beaucoup moins chères qu’une maison unifamiliale, elles offrent une autre possibilité aux Torontois qui souhaitent accéder à la propriété. Leur location peut également procurer un revenu d’appoint aux propriétaires qui les font construire sur leur terrain.
Permettre les pavillons-jardins à Toronto est une étape essentielle afin d'étendre le choix en matière de logement dans la ville et de créer une ville plus inclusive et résiliente pour ses résidents et futurs résidents, affirme le maire de Toronto, John Tory, dans un communiqué.
C’est une pièce du casse-tête, lance quant à elle Karen Chapple, professeure de géographie et de planification urbaine de l’Université de Toronto.
Selon la chercheuse, près de la moitié du territoire de la ville de Toronto fait partie de la ceinture jaune, qui désigne les habitations unifamiliales sur le territoire de Toronto.
« La proportion de terrains sous-développés à Toronto est immense. »
Elle pense qu'autoriser les propriétaires à construire une résidence secondaire sur leur terrain permettra d’augmenter la densité des quartiers sans les dénaturer.
Permettre la construction de pavillons-jardins permettra à Toronto de grandir sans constamment construire des tours d'appartements en copropriété, croit-elle.