
Les microbrasseries réitèrent leur demande pour pouvoir livrer leurs produits à domicile
Radio-Canada
Les microbrasseries de l’Est-du-Québec souhaitent obtenir le droit de livrer leurs bières directement au domicile de leurs clients grâce à la vente en ligne. Dans les microbrasseries Le Ketch, St-Pancrace et Pit Caribou, il y a consensus pour dire que cette possibilité serait bénéfique à ces entreprises.
C’est quelques jours avant le début de la Semaine des bières de micro du Québec, à la fin avril, que l’Association des microbrasseries du Québec (AMBQ) a réitéré l’importance de modifier la réglementation entourant l’interdiction pour les 325 microbrasseries de la province de vendre leurs produits en ligne.
Le gouvernement a mis en place Le Panier bleu, qui est un répertoire des commerces québécois, afin de favoriser l’achat local. Il souffle sur ces braises-là, comme quoi ce sont des éléments qui sont importants, donc pour nous, dans le secteur des boissons alcooliques, qui est vraiment réglementé, on ne peut pas prendre part à ce type de commerce. Il a une iniquité ou, du moins, une adéquation qui n’est pas faite, souligne la directrice générale de l’AMBQ, Marie-Ève Myrand.
Pour la microbrasserie Le Ketch, à Sainte-Flavie, vendre en ligne serait un moyen efficace pour diversifier sa clientèle.
Notre bière est déjà vendue sur les tablettes à quelques endroits au Québec et ça nous permettrait d'aller chercher une nouvelle clientèle dans les endroits où notre réseau de distribution ne va pas grâce aux compagnies de livraison, qui peuvent livrer des paquets même s’ils contiennent de l’alcool, soutient le brasseur et copropriétaire de la microbrasserie Le Ketch, Guillaume Savard.
Même son de cloche à la microbrasserie Pit Caribou, à Percé et à L’Anse-à-Beaufils, ainsi qu'à la microbrasserie St-Pancrace, à Baie-Comeau : la vente en ligne représente une possibilité d’affaires indéniable.
La Côte-Nord, le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie sont des endroits avec un fort achalandage touristique. Les gens vont là-bas durant l’été, ils vont essayer des bières de microbrasseries et ils les apprécient. Par la suite, ils retournent dans leur région. Si la microbrasserie ne distribue pas ses produits ailleurs, il n’y a pas moyen de s’en procurer en ligne et ça brise la relation entre la microbrasserie et le client qui s’est créée durant l’été, affirme Marie-Ève Myrand.
Le copropriétaire de la microbrasserie Pit Caribou, Jean-François Nellis, aimerait pousser l’idée encore plus loin et vendre de la bière à l’étranger.
On pourrait créer une plateforme qui permettrait aux distributeurs internationaux de commander des palettes. C’est quelque chose qui ne coûterait pas cher à mettre en place mais qui apporterait des revenus vraiment intéressants localement, chez nous en Gaspésie, explique-t-il.
