
Les mesures d'électrification sèment la grogne chez des transporteurs scolaires
Le Journal de Montréal
Un transporteur scolaire ne mâche pas ses mots contre le gouvernement Legault qu’il accuse « d’improvisation » dans son désir précipité d’électrifier la flotte québécoise des autobus jaunes.
«Des entreprises sont au bord du gouffre et le manque de planification du gouvernement en est directement responsable», soutient le directeur général d’Autobus Campeau, Jonathan Lauzon, dans une lettre ouverte publiée dans La Presse.
«Nous sommes prisonniers d’un système défaillant que nous n’avons ni choisi ni dessiné», écrit-il faisant référence aux mesures pour l’électrification de 65 % du parc d’autobus d’ici 2030.
Interrogé par Le Journal, M. Lauzon déplore le manque de vision des dirigeants dans ce dossier alors que les orientations changent d’une année à l’autre.
«Donnez-moi des règles claires avec une vision d’avenir pour que je sache où je m’en vais», affirme celui qui compte 33 ans d’expérience dans le domaine.
«Ce qu’on demande c’est de la planification. Quand j’investis à coup de millions de dollars, j’aime bien pouvoir planifier plusieurs années en avant», ajoute-t-il.
Son entreprise basée à Lachute compte actuellement 54 autobus électriques sur une flotte de 570 véhicules.