Les marchés financiers vulnérables face à la guerre en Ukraine
Radio-Canada
Les marchés ont affiché leur vulnérabilité lundi face à la guerre en Ukraine, toujours dans l'incapacité d'anticiper l'évolution et l'impact économique du conflit qui provoque une flambée des prix des matières premières et une forte volatilité.
Après des replis de plus de 4 % en début de journée, certains indices européens ont fait une petite incursion dans le vert avant de finalement battre en retraite pour finir dans le rouge : Francfort a lâché 1,98 %, Paris 1,31 %, Milan 1,36 % et Londres 0,40 %.
À New York, Wall Street a terminé en sévère baisse, inquiète de l'impact sur l'économie et sur l'inflation de la guerre en Ukraine et des sanctions : l'indice Dow Jones a perdu 2,37 %, le NASDAQ a plongé de 3,62 % et le S&P 500 a cédé 2,95 %.
Tétanisés à l'ouverture par les discussions sur la possibilité d'interdire les importations de pétrole russe en réponse à l'invasion de l'Ukraine, les indices européens se sont un peu détendus après l'annonce d'une rencontre entre les chefs des diplomaties russe et ukrainienne prévue pour jeudi en Turquie et avant que ne commence la troisième session de négociations russo-ukrainiennes lundi soir au Bélarus, consacrée aux couloirs humanitaires.
Cette nouvelle séance de pourparlers s'est achevée lundi en fin de journée avec quelques résultats positifs, a annoncé Mykhaïlo Podoliak, membre de la délégation ukrainienne, sur Twitter.
Les investisseurs ont également pris note de la déclaration du chancelier allemand Olaf Scholz, selon laquelle les importations d'énergie fossile en provenance de Russie sont essentielles pour la vie quotidienne des citoyens en Europe, et l'approvisionnement du continent ne peut pas être assuré autrement à ce stade.
Sur le marché américain, l'appréhension d'un embargo sur les importations russes de brut qui renchérirait encore les cours du pétrole a accéléré les pertes de fin de séance.
Le président américain Joe Biden n'a pas pris de décision à ce stade sur un tel embargo, a toutefois indiqué la Maison-Blanche.
Dans ces conditions, les prix du pétrole ont continué de flamber lundi.