Les Maple Leafs au bord de l’implosion?
Radio-Canada
Il y a une semaine à peine, on croyait les Maple Leafs de Toronto débarrassés de leurs démons. Vainqueurs d'une première série en 19 ans, ils étaient les favoris pour soulever la coupe Stanley, mais trois matchs plus tard, leurs chances de survie ne tiennent plus qu'à un fil contre des Panthers de la Floride aux griffes aiguisées.
Comme les choses changent vite parfois. Le parfum de bénédiction qui flottait dans l'air à Toronto s'est dissipé et les amateurs ont dû déchanter. Visiblement, cette fois ne sera pas la bonne.
Parce que, ne vous méprenez pas, si une ou deux victoires ne sont pas hors du possible pour les Leafs, leur élimination au deuxième tour paraît, elle, assurée. Après tout, il n'y a que quatre équipes dans l'histoire de la Ligue nationale qui sont parvenues à combler un déficit de 0-3 pour remporter une série. Seulement quatre.
Qui plus est, les représentants de la Ville Reine n'ont pas encore démontré qu'ils ont l'étoffe des Kings de Los Angeles de 2014, la dernière équipe à avoir réussi cet exploit. Leurs meilleurs joueurs ne trouvent plus le fond du filet et l'équipe multiplie les erreurs.
Lors de son premier point de presse de la saison, en septembre, le directeur général Kyle Dubas parlait de cette année comme d'une autre chance de changer la perception de l'équipe. Personne n'est intéressé par ce que nous avons à dire. Ils veulent voir ce que l'on fera, avait-il dit à l'époque.
Bien qu'ils aient remporté une série, l'objectif des Maple Leafs a toujours été d'en gagner quatre. S'arrêter au deuxième tour, avec la possibilité d'être même balayés mercredi, ne devrait pas compter comme une victoire aux yeux des dirigeants de l'équipe.
Ce n'est que spéculation, bien sûr, mais après sept ans d'échecs en séries éliminatoires et leur 14e Coupe Stanley toujours aussi hors de portée, on peut supposer qu'un ménage du printemps se profile à l'horizon. Et cette fois, la situation contractuelle de plusieurs membres importants de l'équipe nourrit cette hypothèse.
La première tête à tomber pourrait être celle de Kyle Dubas, qui est l'architecte de l'équipe. Ce dernier écoule la dernière année d'un contrat de cinq ans qui n'a pas été prolongé avant la saison.
Il est cependant difficile de croire, si la décision appartient aux Maple Leafs, qu'il ne sera pas de retour. L'Ontarien de 37 ans a mis tout en œuvre pour que l'équipe connaisse du succès, bouclant notamment cinq échanges à la date limite cette année.
