Les GES ont un coût. Les comptables doivent aller au front
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Alors que les dirigeants du monde sont réunis depuis bientôt une semaine à Glasgow pour la COP26, conférence de la dernière chance sur les changements climatiques pour beaucoup, l’heure est à l’action. Dans un texte de La Conversation les professeurs Houda Affes et Wagas Salam reviennent sur les comptables doivent jouer un rôle primordial dans la gestion de la crise climatique en oeuvrant à chiffrer les impacts environnementaux.
Houda AFFES, Université TÉLUQ and Waqas Salam, CPA, MBA, Université TÉLUQ
Le dernier rapport du Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et la COP 26 sur les changements climatiques qui se déroulent présentement rappellent l’urgence de mettre en place des normes mondiales.
C’est ainsi que partout dans le monde, les appels envers la profession comptable se sont multipliés pour jouer un rôle plus affirmé dans la gestion de la crise et chiffrer les impacts environnementaux suscités par les activités des entreprises.
Il y a un projet sur la table qui viendrait remettre en question la sacro-sainte rentabilité à tout prix du calcul comptable, s’il est correctement mis sur les rails.
Ce projet, de l’organisme de normalisation comptable internationale (IRFS), est de créer un organisme parallèle, le Conseil international des normes en matière de développement durable (International Sustainabilty Standards Board – ISSB) afin d’élaborer des normes sur la durabilité, qui seraient obligatoires pour les entreprises. Il risque de changer le visage de la comptabilité et de l’économie mondiale du futur.
Le Canada vient d’ailleurs de se proposer comme pays hôte du futur ISSB, donnant le signal d’une volonté de renouer avec les objectifs de développement durable de l’Organisation des Nations unies et des cibles de réduction de carbone de l’accord de Paris, signé par le gouvernement Trudeau en 2015.