Les femmes prendraient plus souvent les transports publics, selon un rapport
Radio-Canada
Les femmes utiliseraient plus souvent – et différemment – les transports en commun que les hommes, et pourtant, ce service public ne répondrait pas toujours à leurs besoins, selon un rapport de l'Université de l’Alberta fait en partenariat avec Polytechnique Montréal.
Au Canada, les services de transport en commun sont généralement conçus pour des usagers sans distinction de genre, et pourtant, ils sont plus souvent fréquentés par les femmes. Plus enclin aux déplacements en dehors des heures de pointe, en chaîne et de courte durée, le service public ne répond cependant pas à leurs habitudes, selon le rapport (Nouvelle fenêtre) (en anglais).
Afin d’encourager les Canadiens à prendre les transports en commun, il est important d’adapter aussi les services à celles qui les utilisent le plus, remarque Priyanka Babbar, assistante de recherche et étudiante à la maîtrise en planification urbaine et régionale à l’Université de l’Alberta.
Si une évolution des transports en général peut aussi bénéficier aux femmes, les changements apportés par les compagnies de transport n’auront pas pour autant tenu compte de leurs besoins précis, selon le rapport.
Depuis 2019, le service de transport d’Edmonton (ETS) réfléchit à l'Idée d'améliorer l'expérience de ses usagères. Nous avons souhaité considérer les différences de comportement entre les genres, aller un peu plus loin dans l’analyse de la diversité de nos usagers, explique Carrie Hotton-MacDonald, directrice du Département des transports de la Ville d’Edmonton.
L’étude a été l’occasion de pousser une réflexion déjà entamée, précise-t-elle.
« C’était fascinant de comprendre le comportement des usagères, de constater que les femmes font des trajets avec plusieurs arrêts. [...] On s’est demandé comment incorporer ça dans les services que nous proposons. »
Nous avons aussi souhaité encourager les femmes à appliquer à nos offres d’emploi, souligne la directrice; une façon, selon elle, de créer un climat de confiance avec les usagères, qui pourraient se sentir plus à l’aide de demander de l’aide à une autre femme plutôt qu’à un homme dans certaines situations.
Malgré l’abondance de données mise à la disposition des gens par 18 services de transport de partout au pays, le rapport met en exergue un manque d’informations basées sur le genre.