Les fabricants de vaccins à ARN messager en mode Omicron
Radio-Canada
Les fabricants de vaccins anti-COVID-19 utilisant la technologie de l’ARN messager se préparent activement à développer de nouveaux produits pour contrer le nouveau variant Omicron, dont l’émergence entraîne un vent de panique partout dans le monde.
C’est ce qu’ont affirmé les patrons de Pfizer, Albert Bourla, et de Moderna, Stéphane Bancel, dans des entrevues accordées à la chaîne d’informations financières CNBC lundi matin, tout juste avant l’ouverture des marchés.
À l’heure actuelle, nul ne sait si un nouveau vaccin sera bel et bien nécessaire pour endiguer ce nouveau variant, qui suscite essentiellement l’inquiétude en raison du nombre exceptionnellement important de mutations qu’il présente.
Ces mutations, qui se concentrent sur la protéine de spicule, ou spike, clé d’entrée du virus dans l’organisme, font craindre que le variant soit plus contagieux, entraîne des symptômes plus sévères et résiste mieux aux vaccins que ses prédécesseurs.
De l’avis de nombreux spécialistes, il est encore trop tôt pour déterminer avec certitude ce qu’il en est. Selon eux, il pourrait s’écouler deux à trois semaines avant que le monde puisse commencer à obtenir des réponses à ces questions.
Pfizer a néanmoins commencé à travailler sur une nouvelle version de son vaccin ciblant plus spécifiquement le variant Omicron, au cas où le vaccin actuel ne serait pas suffisamment efficace pour le contrer, a déclaré lundi à CNBC son PDG, Albert Bourla.
Il y a encore beaucoup d'inconnues autour du nouveau variant, a-t-il souligné. Nous saurons l'essentiel de ce qu'il y a à savoir d'ici quelques semaines, a-t-il ajouté, précisant que des tests pour évaluer l'efficacité du vaccin de sa compagnie, développé avec BioNTech, contre le variant auront lieu au préalable.
« Si le vaccin [actuel] protège moins et que nous avons besoin de créer un nouveau vaccin, nous avons commencé à travailler dessus vendredi, nous avons fait notre premier modèle d'ADN, qui est la première étape du développement d'un nouveau vaccin. »
Pfizer a déjà créé par le passé deux nouvelles versions de son vaccin en moins de 100 jours, contre les variants Delta et Beta, qui n'ont finalement pas été utilisées. Au besoin, en 95 jours, nous aurons le nouveau vaccin contre Omicron, a assuré M. Bourla.