Les experts de l’ONU se tournent vers le savoir traditionnel autochtone dans l’Arctique
Radio-Canada
Selon le dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, atteindre la résilience climatique dans l’Arctique passera nécessairement par l’inclusion des perspectives et des savoirs traditionnels, une voie que tente déjà de suivre le Yukon.
L’été dernier, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) avait publié une première partie d’un rapport qui affirmait que les phénomènes extrêmes allaient s’intensifier. Les conclusions étaient particulièrement alarmantes pour les régions polaires.
La deuxième partie de ce rapport (Nouvelle fenêtre) (en anglais) a été publiée dimanche dernier. Elle aborde les effets des changements climatiques sur les êtres humains et les écosystèmes, ainsi que les moyens de s’y adapter.
Le GIEC y rappelle notamment l’importance des connaissances locales et autochtones pour se diriger vers la résilience climatique.
Dans l'Arctique, le fardeau sociétal des impacts et des risques liés au changement climatique se manifestera au niveau local, d'où l'importance du leadership et de la participation à la prise de décision à l'échelle locale pour une adaptation efficace.
Cette affirmation résonne particulièrement en Dana Tizya-Tramm, le chef de la Première Nation Vuntut Gwitchin du Yukon, dont le peuple a vécu toute son existence sur la même terre et a été le témoin de nombreux changements.
Notre peuple dit continuellement : "Je n'ai jamais vu cela avant." C'est ce que j'entends de la part de nos aînés, de nos chasseurs, de nos gardiens du savoir, tout le temps.
Il rappelle que les Vuntut Gwitchin ont beaucoup à enseigner, car c’est leur capacité d’adaptation qui leur a permis de traverser les millénaires depuis leur arrivée sur le continent, à la période ou la zone s’appelait encore la Béringie, à aujourd’hui.
« Nous portons beaucoup d'enseignements, beaucoup de solutions qui ne sont pas seulement pour nous, mais pour tout le monde. »