Les ennuis se poursuivent au PLQ : l’organisateur du parti quitte le navire
Radio-Canada
Les jours se suivent et se ressemblent pour Dominique Anglade. Les défections s'enchaînent au sein des instances du parti, au point de créer une crise interne. Après une semaine tumultueuse marquée par l'expulsion du caucus libéral de la députée de Vaudreuil, Marie-Claude Nichols, c'est au tour de l'organisateur en chef du parti, Jean-François Helms, qui a notamment été au cœur de la stratégie de la dernière campagne électorale, d'avoir annoncé sa démission samedi.
Je ne renouvellerai pas mon mandat au sein du Parti libéral du Québec, a écrit M. Helms dans une lettre adressée à Dominique Anglade et au nouveau président du parti, Rafael Primeau-Ferraro.
Comme vous le savez, le mois dernier, le Parti libéral du Québec, notre parti, a accusé le coup d’une défaite historique en termes de votes et nous devons en prendre acte, a expliqué M. Helms sans entrer dans les détails de son départ.
La saignée continue donc dans les rangs du Parti libéral du Québec (PLQ) depuis la débâcle électorale du 3 octobre, ce qui inaugure une période d’incertitude pour la cheffe Dominique Anglade, dont l'autorité est de plus en plus contestée par des voix qui réclament sa démission.
Le 3 octobre, le PLQ a obtenu le pire score électoral de son histoire en faisant élire 21 députés et en ne récoltant que 14 % du suffrage populaire (6 % à Québec, 3 % au Saguenay). Ces résultats l'ont placé au quatrième rang parmi les cinq principaux partis en matière d'appui populaire, derrière la Coalition avenir Québec (CAQ), le Parti québécois (PQ) et Québec solidaire (QS).
Malgré ce revers politique, Mme Anglade avait dit « avoir besoin de chacun » de ses lieutenants, mais plusieurs quittent le navire, y compris son directeur des communications, Jérémy Ghio, qui a annoncé son départ quelques jours après les élections générales.
Par ailleurs, la cheffe du PLQ a expulsé Marie-Claude Nichols de son caucus jeudi. La députée de Vaudreuil ne faisait pas partie du cabinet fantôme de Mme Anglade et avait refusé les responsabilités qui lui avaient été offertes, selon le parti.
Toutefois, selon les informations de Radio-Canada, la députée éprouvait de l'intérêt pour la troisième vice-présidence de l'Assemblée nationale. Or, Mme Anglade avait soutenu la candidature du député Frantz Benjamin à ce poste.
Deux jours après les élections générales, Dominique Anglade, qui réunissait ses partisans en Mauricie pour faire le bilan de sa campagne, avait implicitement réaffirmé son intention de rester à la tête du Parti libéral.