
Les enlèvements, source d’angoisse pour les ONG en Haïti
Le Journal de Montréal
La présence des gangs en Haïti et la multiplication des enlèvements semblables à celui des 17 étrangers ce samedi compliquent le travail des ONG sur le terrain, qui font leur possible dans les circonstances.
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«Nos partenaires en Haïti sont habitués à composer avec cette insécurité, mais il y a des contraintes à nos opérations. Tout est au ralenti», soupire Mary Durran, chargée de projet pour l’organisme catholique de développement international Développement et paix - Caritas Canada.
Il y a de quoi être sur le qui-vive : 600 cas de kidnapping ont été recensés en 2021 en Haïti contre 231 à la même période en 2020, selon le Centre d’analyse et de recherche en droits humains basé à Port-au-Prince.
Or, l’enlèvement d’un groupe de missionnaires mennonites et amish qui revenaient d’un orphelinat au cours de la fin de semaine est particulièrement «spectaculaire».
«Les gangs deviennent de plus en plus audacieux. Ils ont vu dans un autobus avec 17 étrangers une énorme opportunité de faire de l’argent», affirme Mme Durran, qui connait bien la région.
L’enlèvement porte la signature des «400 Mawazo», un gang aussi responsable de la séquestration de dix personnes, dont deux religieux français, en avril.
Ces bandits armés pourraient avoir profité de l’inexpérience de certains missionnaires, dont certains n’étaient en Haïti que depuis quelques mois, rapporte le New York Times.
