Les employés-rois font mal à de nombreuses PME
Le Journal de Montréal
Alors que le nombre de postes vacants atteint près de 225 000 au Québec, des employés jouent «aux chaises musicales», parfois en accordant peu ou pas de préavis à leur employeur, et sont devenus le cauchemar de petits entrepreneurs.
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«Le manque de respect de certains employés, aujourd’hui, ça me révolte», lance Isabelle Huot, docteure en nutrition et femme d’affaires en agroalimentaire de prêt-à-manger.
L’entrepreneure raconte devoir composer avec de nouveaux employés qui quittent le travail, peu après avoir été embauchés, parfois sans donner d’explication ou de préavis.
«Après trois semaines, la nouvelle réceptionniste ne se présente pas le lundi, explique-t-elle. Je tente de la rejoindre toute la journée et je reçois finalement un message texte, le soir, me disant qu’elle démissionne, qu’elle ne me doit rien, elle a trouvé mieux.»
Dans d’autres cas, la surenchère fait rage. Un commis-comptable est rentré à 18 $ l’heure il y a seulement quatre jours. Il est encore en formation. Mais il reçoit une offre plus alléchante. La dirigeante n’a pas le choix que «d’accoter» à 25 $.
Pour elle, «l’employé est devenu l’employé-roi».
En affaires depuis 10 ans, Mme Huot estime faire face à ces enjeux depuis 2018, mais confie qu’actuellement, elle trouve ça «vraiment difficile».
Compétition féroce