Les billets d’euros ont 20 ans
Radio-Canada
Fini les francs français ou belges, la lire italienne ou le mark allemand.
Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier 2002, les guichets automatiques d’une dizaine de pays du continent européen commençaient à distribuer les toutes premières coupures bleu-vert ou rouge d’euros.
On s’est précipités pour voir à quoi ça ressemblait. Il y avait un réel intérêt, une réelle curiosité, raconte Lydia, une Française rencontrée au marché de Noël de Lille.
Dans cette région du nord de la France, située à quelques kilomètres de la frontière avec la Belgique, le passage à l’euro a marqué un vrai changement.
Il y a un certain nombre de commerçants à Lille qui acceptaient le franc belge. Ça leur a facilité les choses de ne plus avoir à traiter ces deux monnaies, de ne plus devoir avoir deux fonds de caisse, raconte Olivier Ceccotti, qui travaillait à l’époque à la Chambre de commerce et d’industrie de Lille.
Dans l’année qui a précédé le passage à la nouvelle devise, cet homme, qui portait le surnom de Monsieur euro, a mené une campagne pour préparer et accompagner les entreprises de la région.
« Ça demandait quand même une grosse adaptation et la mise en place d'outils comme des convertisseurs et des étiquettes pour afficher les prix en euros et en francs afin que le grand public se l'approprie. »
L’entrepreneur canadien Marc Gauthier, qui fait des affaires depuis plus de 20 ans en France, garde aussi des souvenirs bien précis de l’impact du changement de devise.
Ça a pris plusieurs années pour s’acclimater. Dans les magasins, on était obligés d’afficher les prix en francs et en euros, témoigne celui qui est à la tête de l’entreprise de vêtements Qimmik.