Les aînés de la MRC Abitibi réclament un meilleur soutien financier
Radio-Canada
Les aînés de la MRC Abitibi réclament un meilleur soutien financier et une meilleure reconnaissance de la part des différents paliers de gouvernement.
C’est entre autres ce qui se dégage d’un mémoire préparé par la Table de concertation des aînés de la MRC Abitibi et Support aux aînés de l’Harricana. Il a été rendu public jeudi en présence d’une trentaine de personnes réunies à la Station 55, dans l’ancienne gare d’Amos.
Ce mémoire a été rédigé à partir de témoignages recueillis lors du forum sur les finances des aînés tenu le 6 octobre dernier, dans le cadre de la Journée internationale des aînés.
Avec les commentaires qu’on avait après la pandémie et la crise économique qui semblait s’installer, on avait beaucoup d’échos, surtout ici, à la Station 55, notre lieu de rendez-vous. On a donc lancé un appel aux participants. On les a vraiment laissés libres dans leurs commentaires. On avait quelques questions, non pas pour les diriger, mais pour lancer les discussions, et les gens ont bien participé. J’avoue qu’on a eu des témoignages assez poignants, mentionne Anne Bouchard, présidente de la Table de concertation des aînés de la MRC Abitibi.
Les aînés dénoncent leur appauvrissement collectif, mais ils demandent aussi des services plus humains.
« L’un des constats les plus tristes, c’est vraiment dire qu’on est des aînés, on a travaillé toute notre vie, on a fait un modèle québécois de ce qu’on a aujourd’hui, mais la reconnaissance ne vient pas, puis les finances non plus. Il faut dire qu’on est probablement le seul échelon de la société qui a un revenu fixe. »
Parmi les enjeux économiques, de plus en plus d’aînés doivent recourir à l’aide alimentaire, que les organismes communautaires qui leur offrent des services sont souvent sous-financés et que la fiscalité n’avantage pas les aînés qui restent ou retournent sur le marché du travail.
Le mémoire cite aussi l’exemple du programme fédéral de la séparation involontaire, Celui-ci permet à un membre d’un couple d’aînés de séparer ses revenus de ceux de son conjoint hébergé en CHSLD. Une mesure qui pose son lot de problèmes, surtout du fait que les deux conjoints doivent être âgés de plus de 65 ans.
Ça veut dire que le calcul se fait comme si les deux personnes étaient célibataires, mais seulement au niveau administratif. Sauf que ça veut aussi dire que pour celui qui a une maison qu’il n’a pas fini de payer, ces coûts restent les mêmes, souligne Anne Bouchard.
