
Les étudiants étrangers haussent le ton contre la hausse des frais de scolarité en Alberta
Radio-Canada
En Alberta, la hausse des frais de scolarité fait monter le ton chez les étudiants étrangers, qui demandent au gouvernement provincial d’agir et de ne pas laisser l’augmentation des ces frais à la seule discrétion des universités.
Dans le sillage de l’Université de Calgary, qui a augmenté en mai dernier les frais de scolarité de 10 % pour quelque 6 000 étudiants étrangers, l'Université de l'Alberta procèdera aussi à une hausse de 6 % sur ses frais de scolarité pour les étudiants internationaux, et ce, à compter de la rentrée 2023-2024.
Cette nouvelle mesure devrait toucher environ 4100 nouveaux étudiants étrangers. Elle aura également une conséquence sur les frais des étudiants en art et en sciences, qui vont ainsi devoir débourser quelque 10 000 $ de plus en droits d'études.
Des groupes d'étudiants de l’Université de l’Alberta et de l’Université de Calgary s'inquiètent de ces hausses de frais scolaires.
Selon le président du syndicat des étudiants étrangers de l’Université de l’Alberta, Dhir Bid, ces augmentations tous azimuts peuvent avoir des conséquences significatives sur les études de nombreux étudiants.
Présidente de l’Union des étudiants de l’Université de Calgary, Nicole Schmidt relève dans un communiqué que les frais de scolarité ont considérablement augmenté pour tous les étudiants alors même que la qualité des services est restée la même. Elle ajoute que ce sont les étudiants étrangers qui portent l’essentiel du poids de ces hausses.
Statistique Canada a rapporté l'automne dernier qu'en moyenne, les étudiants étrangers de premier cycle en Alberta payaient environ 28 000 $ par année en frais de scolarité, contre 6600 $ pour les étudiants canadiens.
À l'échelle du Canada, la province se classe au quatrième rang en ce qui a trait aux frais de scolarité facturés aux étudiants étrangers de premier cycle, derrière le Québec, la Colombie-Britannique et l'Ontario, qui facturent en moyenne 42 000 $ par élève.
Dhir Bid appelle le gouvernement à mettre en place une réglementation qui encadrerait les frais de scolarité. Si on laissait les universités continuer à augmenter les frais de scolarité à leur guise, cela pénaliserait non seulement le nombre d'étudiants étrangers fréquentant les établissements albertains, mais affecterait aussi l'économie de la province, voire celle du pays, a-t-il déclaré en entrevue.
