
Les États-Unis vont bannir les importations de pétrole russe
Radio-Canada
Le président Joe Biden est sur le point de mettre un frein aux importations de pétrole, de gaz et de charbon russes aux États-Unis, selon ce qu'ont rapporté plusieurs médias américains mardi matin. Il doit en faire l'annonce vers 10 h 45.
Vers 11 h, le Royaume-Uni devrait faire une annonce similaire, selon Politico, mais cette interdiction ne sera pas effective avant plusieurs mois afin de permettre au marché mondial de s'adapter.
De son côté, la Commission européenne a déjà annoncé qu'elle comptait couper du deux tiers sa consommation d'énergie russe d'ici la fin de l'année, et de s'en sevrer complètement bien avant 2030.
La Russie est le deuxième plus grand producteur de pétrole et de charbon au monde, après les États-Unis.
Le sénateur démocrate Chris Coons a commenté le dossier mardi sur les ondes de CNN, assurant que les Américains travaillent étroitement avec les Européens pour éviter de financer la campagne militaire de Vladimir Poutine en Ukraine par le biais des exportations de pétrole russe.
« Nous allons voir une augmentation des prix de l'essence ici, aux États-Unis. En Europe, ils verront des augmentations spectaculaires des prix. C'est le prix à payer pour défendre la liberté et se tenir debout aux côtés du peuple ukrainien, mais cela va nous coûter cher. »
Actuellement, environ 30 % des besoins de l'Europe en pétrole sont assurés par la Russie, contre 8 % seulement pour les États-Unis. En 2021, les États-Unis ont importé quelque 245 millions de barils de brut et de produits pétroliers en provenance de la Russie, ce qui en a fait le quatrième fournisseur du pays.
Lundi, le président américain Joe Biden s'était entretenu avec ses homologues français et allemand, Emmanuel Macron et Olaf Scholz, notamment en ce qui concerne la question du pétrole russe.
Le chancelier Scholz avait alors fait savoir que les importations d'énergie fossile en provenance de Russie étaient essentielles pour la vie quotidienne des citoyens en Europe.
