Les États-Unis réintègrent le Conseil des droits de l’homme de l’ONU
Radio-Canada
L'Assemblée nationale des Nations unies a voté jeudi pour réintégrer les États-Unis au Conseil des droits de l'homme, plus de trois ans après que la présidence de l'ancien président américain Donald Trump a quitté l'organe onusien en dénonçant un parti pris contre Israël et un manque de réformes.
Les États-Unis, qui n'avaient pas de rival pour intégrer le Conseil composé de 47 membres, ont reçu 168 voix favorables lors du vote secret organisé à l'Assemblée, où siègent 193 pays membres.
Son mandat de trois ans débutera le 1er janvier prochain, laissant imaginer de possibles querelles avec la Chine et la Russie qui ont intégré cette année le Conseil.
À son arrivée à la Maison-Blanche en janvier dernier, Joe Biden a promis que la question des droits de la personne serait au centre de sa politique étrangère, son administration ayant depuis lors reproché sans retenue à la Chine ses agissements à Hong Kong, dans le Xinjiang et à Taiwan, et critiqué la Russie.
Toutefois, une enquête menée par Reuters le mois dernier a démontré que l'administration Biden mettait parfois de côté les droits de la personne dans d'autres pays au profit de questions de sécurité nationale ou de dialogue avec des puissances étrangères.
Les États-Unis auront l'occasion de démontrer à quel point l'administration Biden place les droits de la personne au centre de ses politiques intérieure et étrangère, a déclaré le directeur de Human Rights Watch, Louis Charbonneau.
Washington va dans un premier temps se focaliser sur ce qu'il peut accomplir face à des situations de besoin criant, comme en Afghanistan, en Birmanie, en Chine, en Éthiopie, en Syrie et au Yémen, a déclaré l'ambassadrice américaine à l'ONU.