Les élus de Toronto débattront d’une motion ciblant la spéculation immobilière
Radio-Canada
Le conseil municipal de Toronto votera mercredi sur une motion qui a pour but de demander à la province de mettre en place des taxes sur la spéculation immobilière et sur le retournement de propriétés afin de refroidir le marché de l’habitation.
Dans la grande région de Toronto, les prix immobiliers ont établi un nouveau record l’an dernier, tout comme le nombre de ventes.
Les investisseurs professionnels représentent plus du quart des acheteurs de maisons en Ontario, ce qui fait grimper les prix et rend la propriété inaccessible aux premiers acheteurs.
« Ça, c'est une hausse de 16 % depuis 2011. C'est le plus grand segment du marché en ce moment et c'est un problème. »
D’autres achètent et revendent à profit des maisons sur une très courte période, avec peu ou pas de rénovations : ce phénomène appelé retournement (ou house flipping, en anglais) prend aussi de l’ampleur, selon le chercheur de l’Université de Waterloo.
C'est cher en ce moment et le rôle de la spéculation, c'est un aspect très important. Donc la taxe sur la spéculation immobilière et la taxe sur le retournement de propriétés, c'est aussi très important pour répondre à la crise du logement, affirme-t-il.
M. Doucet dit qu’imposer de nouvelles taxes n’est pas une solution miracle, mais que toute mesure qui peut calmer la demande, particulièrement l’appétit des investisseurs, est la bienvenue. Il a signalé son appui à la motion du conseiller Mike Colle, qui sera débattue mercredi.
Celle-ci presse le gouvernement ontarien de faire payer une taxe aux acheteurs d'une propriété qui n'est pas leur résidence principale.
Le maire de Toronto, John Tory, a confirmé son appui à la motion de son collègue, lors d’un point de presse mardi. Il souligne que la Ville a déjà implanté sa propre taxe sur les propriétés laissées vacantes, qui est entrée en vigueur cette année. L’Ontario impose aussi depuis 2017 une taxe sur les investisseurs étrangers dans le Grand Toronto.