Les échantillons de Chang’e-5 révèlent l’âge de jeunes roches lunaires
Radio-Canada
Les roches lunaires rapportées sur la Terre en décembre 2020 dans le cadre de la mission chinoise Chang'e-5 datent de 1,97 milliard d'années, a déterminé une équipe internationale de scientifiques.
Il s’agit des premiers résultats scientifiques publiés dans le cadre de la mission, dont l’un des objectifs était de ramener sur Terre des roches provenant de certaines des surfaces volcaniques les plus jeunes de la Lune.
C'est un résultat phénoménal. En termes de géologie planétaire, c'est une datation très précise, a déclaré Brad Jolliff, de l'université de Washington à Saint-Louis, dans un communiqué publié par l’institution.
La Lune s’est formée il y a environ 4,5 milliards d'années, soit pratiquement au même moment que la Terre, autour de laquelle elle orbite.
Toutefois, contrairement à notre planète, elle n'est pas soumise aux processus d'érosion et à la tectonique des plaques, des phénomènes qui modifient la surface terrestre et effacent au fil du temps les cratères d’impact. La surface lunaire est donc restée grandement inchangée depuis des dizaines de millions d’années.
Jusqu’à aujourd’hui, les scientifiques se servaient de ces cratères pour estimer l'âge des différentes régions de la Lune, en se basant en partie sur la façon dont la zone semble marquée par les cratères. Ainsi, plus il y a de cratères dans une région, plus celle-ci est ancienne, et moins il y a de cratères, plus la surface est jeune.
C'est une datation relative, mais pour établir des âges absolus, il faut disposer d'échantillons de ces surfaces, indique le Pr Jolliff. Et c’est exactement cette lacune que viennent combler les présents travaux.