
Les PM de l’Atlantique demandent de retarder le Règlement sur les combustibles propres
Radio-Canada
Les premiers ministres des quatre provinces de l’Atlantique demandent à Ottawa de retarder la mise en place du Règlement sur les combustibles propres, qui entrera en vigueur le 1er juillet.
Dans un communiqué jeudi, les quatre leaders affirment qu’un délai est nécessaire, jusqu’à ce qu’un plan soit élaboré pour aborder les conséquences disproportionnées du RCP sur les citoyens du Canada Atlantique.
Préoccupés par les pressions inflationnistes, ils disent s’inquiéter non seulement du prix du carburant, mais aussi de la possibilité que le transport des biens vers l’est du pays coûte plus cher, ce qui ferait augmenter les prix à la consommation.
Le ministre fédéral de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault, leur réplique que le système pensé par Ottawa vise à éviter ce scénario.
Nous avons conçu un système dans lequel les entreprises disposent de nombreux moyens de réduire leur pollution sans imposer des coûts supplémentaires aux consommateurs de la classe moyenne, a répondu le ministre Guilbeault dans une déclaration écrite, jeudi en fin de journée.
La veille, il avait eu un entretien avec le Conseil des premiers ministres de l’Atlantique, composé des premiers ministres Tim Houston (Nouvelle-Écosse), Blaine Higgs (Nouveau-Brunswick), Andrew Furey (Terre-Neuve-et-Labrador) et Dennis King (Île-du-Prince-Édouard).
Selon Steven Guilbeault, le plan d'Ottawa met le fardeau sur les pétrolières, dont celles de la région atlantique.
Entre 2019 et 2022, les profits des raffineries du Canada atlantique sont passés d'un peu plus de 10 cents le litre à près de 50 cents le litre, a déclaré le ministre de l'Environnement. [L]es compagnies pétrolières et les raffineries ont le temps et la capacité d'investir pour moderniser leurs opérations afin de respecter les coûts supplémentaires très faibles exigés par le Règlement sur les combustibles propres.
Il n'y a tout simplement aucune raison pour qu'elles répercutent ces coûts sur les consommateurs le 1er juillet, soutient-il.
